Les temps sont durs pour l’Union européenne.
Alors que les candidats potentiels à une nouvelle aide de Bruxelles se bousculent presque au portillon, l’agence de notation Moody’s a annoncé jeudi qu’elle envisageait d’abaisser une nouvelle fois la note de la Grèce à « Ba1 ».
Raisons invoquées : les difficultés auxquelles est confronté le gouvernement grec pour tenter de réduire la dette du pays.
Moody’s a ainsi placé jeudi la note Baa1 de la Grèce sous surveillance négative, tout en prévenant qu’une dégradation de plusieurs crans de la note grecque demeurait « possible » dans le cas où elle serait amener à conclure qu’Athènes pourrait échouer à stabiliser son ratio de dette sur PIB dans les trois à cinq prochaines années ou si ses estimations la conduiraient à considérer comme insuffisant le montant du soutien européen après 2013.
« Malgré des progrès conséquents, Moody’s a pris cette décision à cause de l’incertitude grandissante concernant » notamment « la capacité de la Grèce à réduire sa dette à des niveaux acceptables après la révision à la hausse des niveaux de dette« , a par ailleurs expliqué l’agence dans un communiqué. Moody’s s’inquiète également du faible montant des recettes 2010, lesquelles s’avèrent être inférieures aux prévisions.
L’agence de notation n’est pas la seule à redouter que la Grèce ne sombre un peu plus dans la tourmente, une porte-parole du Fonds monétaire international jugeant ainsi « préoccupant » que des manifestations aient dégénéré en violences en Grèce.
« Bien entendu c’est très préoccupant à chaque fois qu’il y a des violences, alors qu’il est normal de manifester et de protester« , a en effet affirmé lors d’un point de presse à Washington la directrice des relations extérieures du FMI, Caroline Atkinson.
« La situation dans laquelle se trouve la Grèce est très difficile« , a par ailleurs estimé la porte-parole.
Des propos qui interviennent alors que le conseil d’administration du Fonds a prévu d’examiner vendredi le versement à la Grèce de la troisième tranche – fixée à 2,5 milliards d’euros – d’un prêt d’un total de 30 milliards d’euros.
Sources : Reuters, AFP