Espagne/Italie : l’écart de rendement avec la dette allemande s’amplifie

Les menaces d’un nouveau cataclysme se précisent chaque jour un peu plus au sein de l’Union européenne.

Lundi, l’écart de rendements des dettes espagnole et italienne par rapport à la dette allemande  s’est accentué un peu plus, les marchés demeurant inquiets avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro.

L’écart de rendement des obligations espagnoles à 10 ans s’est ainsi creusé de 10 points de base (pdb) à 235 pdb par rapport aux obligations allemandes de même échéance. Celui concernant la dette italienne à 10 ans s’est creusé quant à lui de 9 pdb à 168 pdb.

 Les CDS à cinq ans d’Espagne, Italie et Portugal ont également progressé pour atteindre respectivement 310 pdb, 210 pdb et 440 pdb selon les données Markit. Les CDS grecs et irlandais sont également en hausse et atteignent quant à eux 560 pdb et 905 pdb.

Lundi, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé avoir acheté pour 1,965 milliard d’euros d’obligations de pays européens au cours de la semaine passée. Un chiffre en augmentation par rapport au 1,345 milliard d’euros d’acquisitions réalisées la semaine précédente. Il s’agissait d’ores et déjà du montant hebdomadaire le plus élevé depuis des mois.

Les marchés financiers soupçonnent la BCE de tenter coûte que coûte de stabiliser le marché des obligations européennes en effectuant des achats encore plus importants que prévus. Rappelons que la Banque subit actuellement une forte pression des gouvernements de l’UE dans le but de renforcer l’euro.

Vendredi le Financial Times a affirmé dans sa colonne que la Banque centrale européenne (BCE) s’était porteur acquéreur jeudi de manière plus importante que prévue d’obligations publiques irlandaise et portugaise. Le but ? réduire les taux des emprunts.

 Le journal rapportait également des propos de traders, lesquels affirmaient que les rachats effectués par la BCE se faisaient par tranches de 100 millions d’euros, des montants quatre fois supérieurs à ceux pratiqués précédemment. La BCE n’aurait toutefois pas racheté d’obligations espagnoles.

Sources : AFP, Reuters, Associated Press