Le Brésil craint lui aussi la surchauffe. La Banque Centrale (BC) du Brésil a annoncé vendredi le relèvement du taux de réserves obligatoires des banques. Objectifs affichés : tenter de limiter le crédit et l’inflation et de maîtriser la croissance.
Désormais, les banques devront déposer auprès de la Banque Centrale 20% sur le long terme ( au lieu de 15 % précédemment) et 12% (au lieu de de 8 %) pour le reste.
La mesure devrait provoquer le retrait du marché d’environ 36 milliards de dollars (27,3 milliards d’euros).
Déjà, lors de la crise financière de 2008, l’établissement avait baissé le taux de réserves, ceci afin d’augmenter les liquidités. Le gouvernement brésilien souhaite ainsi maîtriser l’envol de son économie en conservant un volume équilibré de crédit et en aidant à contrôler l’inflation.
Début novembre, le ministre des Finances, Guido Mantega, avait annoncé que le Brésil devrait connaître une croissance comprise entre 7,5% et 8% en 2010. La reprise brésilienne est toutefois assortie d’une hausse de l’inflation. Les marchés s’attendent ainsi à une progression des prix de 5,5% cette année, correspondant à un point de plus que l’objectif officiel.
Changement de discours donc pour un pays qui s’en-orgueillait de pouvoir traverser la crise sans difficulté majeure. « Les turbulences financières qui affectent les marchés boursiers mondiaux auront peu d’influence sur le Brésil qui pourrait même en tirer profit« , avait ainsi déclaré à la presse le ministre brésilien des Finances en août 2007.
Rappelons qu’entre 2001 et 2006, le PIB du Brésil a plus que doublé, atteignant ainsi le niveau de 1.067 milliards de dollars en 2006. La croissance économique du pays a en effet été porté par une explosion du commerce extérieur. De 2001 à 2005, les exportations agro-alimentaires brésiliennes ont ainsi progressé de 16,3% par an, en faisant le premier exportateur mondial de soja, d’éthanol, de boeuf, de poulet, ou encore de sucre dont le Brésil est le premier producteur mondial.
« De 2001 à 2005, les exportations agro-alimentaires brésiliennes ont ainsi progressé de 16,3% par an, en faisant le premier exportateur mondial de soja, d’éthanol, de boeuf, de poulet, ou encore de sucre dont le Brésil est le premier producteur mondial. »
Pour rappel, l’importation de tous ces produits est fortement réglementé voire même parfois bloqué en Europe.
http://www.rfi.fr/emission/20100715-le-boeuf-bresilien-devrait-entrer-plus-facilement-europe
19 Novembre 2010 : Rencontre Lagarde/Lula
La France, dit-on encore, « plaide pour un accord ambitieux et équilibré entre l’UE et le Mercosur », une commmunauté économique qui réunit l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay. Plusieurs pays européens, dont la France, craignent les conséquences d’un accord commercial avec le Mercosur, pour leur agriculture notamment.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp_00299443.htm
La France va devoir bientôt choisir entre l’avenir de son industrie aéronautique militaire et de son agriculture.
Ce sont plus les agricultures des Antilles, obtenues à coups de subventions, qui souffriront ; en métropole, il faut que se développe la qualité, qui, seule, met à l’abri de la concurrence des pays à bas coûts.
En Suisse, l’agriculture de plaine est beaucoup moins subventionnée qu’elle ne l’a été ; on trouve maintenant des fromages et du vin français au prix du vin suisse, la qualité des produits suisses concurrents a grandement progressé.
En Nouvelle-Zélande, ils ont décidé il y a quelques années de ne plus avoir de subventions agricoles pour n’exporter qu’en Grande-Bretagne ; maintenant leur agriculture est concurrentielle et s’est trouvé de nombreux débouchés.
De toutes façons l’Allemagne ne va pas supporter longtemps les subventions aux céréaliers français (PAC)…
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