Brésil : report du TGV Rio-Sao Paulo

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Mauvais signe pour la vente des rafales au Brésil ? Alors que la France attend fébrilement une réponse du Président Lula à ce sujet, l’Agence nationale de transport terrestre (ANTT) brésilienne a annoncé vendredi que l’appel d’offres pour la construction du train à grande vitesse (TGV) qui doit relier à terme Rio de Janeiro à Sao Paulo, a été repoussée à avril 2011.

Si la mise aux enchères à la Bourse des valeurs de Sao Paulo avait été initialement fixée au 16 décembre, elle est désormais programmée pour le 29 avril 2011 a ainsi précisé un porte-parole. La date limité de dépôt des dossiers a été parallèlement repoussée du 29 novembre 2010 au 11 avril 2011.

Le planning initial semble avoir été guidé par la volonté du gouvernement brésilien d’annoncer le vainqueur avant la fin du mandat du président Lula au 1 er janvier 2011. Un timing semble-t-il peu réaliste si l’on en croit les experts chargés de plancher sur le dossier.

Ce train à grande vitesse doit pouvoir effectuer les quelque 500 kilomètres séparant Rio de Sao Paulo en environ une heure et demie. La ligne qui devrait également desservir les aéroports de Campinas et Guarulhos constitue le projet d’infrastructure le plus ambitieux du pays. Son coût est estimé à 18,7 milliards de dollars (14 milliards d’euros).

En juillet dernier, le Président Lula avait indiqué un objectif très clair, affirmant que cette ligne devra offrir « la meilleure qualité possible pour le moindre coût possible ».

Les autorités de Rio souhaitent que ce train soit achevé à temps pour les jeux Olympiques de 2016 organisés dans la ville. Un timing jugé toutefois très court par les spécialistes, et ce bien avnat l’annonce du report de l’appel d’offre. Ils tablent quant à eux sur une mise en route au mieux en 2017.

L’Espagne, la France, l’Allemagne, la Chine, la Corée du Sud et le Japon ont montré leurs intérêts pour le dossier mais selon une source proche du dossier, seule la Corée du Sud aurait déposé un dossier à l’heure actuelle.

La concession de quarante ans devrait être attribuée au consortium qui proposera le tarif le moins cher pour les passagers. Le cahier des charges fixe ainsi un prix plafond de 200 reais, correspondant à une somme proche de 90 euros. Le financement sera associé aux deux tiers par l’Etat brésilien, et une nouvelle société publique, ETAV, laquelle pourra s’associer à l’opérateur désigné. Selon le montage financier, le consortium qui remportera la donne devra encore apporter au moins 3 milliards d’euros, sans compter les dépassements liés aux imprévus.

Sources : AFP, Reuters, La Tribune, Les Echos