France Télécom vise le marché stratégique de l’Irak

L’économie mondiale

ne serait-elle qu’au bout du compte qu’une affaire de « tuyaux » ? Alors que pétrole et pipelines constituent un « atout » majeur de l’Irak … au grand dam de sa population, France telecom a indiqué jeudi que le territoire irakien constituait une zone stratégique pour le développement de l’opérateur.

Des propos intervenant à la suite d’un article du Financial Times affirmant que France Telecom était actuellement en cours de négociation pour acquérir une participation dans un opérateur mobile irakien.

L’opérateur historique français n’a toutefois pas confirmé être en discussions avec Korek Telecom, troisième opérateur de téléphonie mobile en Irak, comme l’affirme le Financial Times.

« L‘Irak se trouve dans une zone d’intérêt stratégique pour France Télécom et dans ce cadre nous étudions l’ensemble des opportunités qui pourraient exister« , s’est limité à préciser le porte-parole.

Selon le Financial Times, citant des sources proches du dossier, France Télécom serait intéressé à terme par l’acquisition d’une participation majoritaire dans Korek Telecom, une opération qui pourrait valoriser l’opérateur irakien à hauteur de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros).

Fondé en 2000, Korek Telecom compte aujourd’hui trois millions de clients, ce qui le place en troisième position sur le marché irakien derrière Zain et Asia Cell.

Rappelons que la stratégie de France Telecom consiste désormais à renforcer sa présence dans les marchés émergents. L’objectif du groupe est ainsi de doubler ses revenus sur ces marchés d’ici 2015, en mettant l’accent sur l’Afrique et le Moyen-Orient.

Néanmoins à la mi-novembre, le président-directeur général du groupe, Stéphane Richard a déclaré que si certes France Télécom pourrait faire des acquisitions dans certains pays asiatiques, l’opérateur pourrait affecter ses liquidités disponibles à des rachats d’actions faute de cible digne d’intérêt.

« Nous nous concentrons sur les marchés émergents, et plus particulièrement sur l’Afrique et le Moyen-Orient. Mais cela ne signifie pas que nous n’allons pas étudier des opportunités intéressantes ailleurs », a-t-il déclaré en marge d’une conférence du secteur des télécommunications à Barcelone.

« France Télécom reste très discipliné en matière de fusions et acquisitions et pourrait affecter ses liquidités disponibles à des rachats d’actions faute de cible intéressante », avait toutefois indiqué le dirigeant. « Il n’y a pas lieu d’affecter les liquidités au remboursement de la dette pour l’instant », avait-t-il ajouté.

Rappelons par ailleurs que fin septembre, l’opérateur a annoncé la signature d’un protocole d’accord en vue d’acquérir 40% de Médi Télécom (Meditel), deuxième opérateur télécoms marocain, pour 640 millions d’euros.

Sources : Reuters, AFP, Dow Jones Newswire