est devenu un débouché majeur pour les exportations agricoles du Canada. Jugez plutôt : en 2009, Ottawa a vendu davantage de blé à ses clients irakiens qu’à tout autre pays à l’exception des

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est devenu un débouché majeur pour les exportations agricoles du Canada. Jugez plutôt : en 2009, Ottawa a vendu davantage de blé à ses clients irakiens qu’à tout autre pays à l’exception des
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Je ne voudrais pas vous donner plus de travail, mais il y a 2 choses qui me tracassent :
* le Canada exporte aux USA, et c’est leur plus grand client ? Les USA sont quand même auto-suffisants et même exportateurs nets, non ? Est-ce juste une question de qualité de blé ou de période de récolte ?
* La Turquie laisse-t-elle assez d’eau dans le Tigre et l’Euphrate pour que l’Irak puisse se suffire en production alimentaire sur le long terme ?
Merci d’avance !
@ Dadounet
je choisi tout d’abord la question 2
qui m’interesse bigrement … mais sur lequel je n’ai pas eu trop le temps d’approfondir
sur la question 1 , le « pb » peut être en effet en partie lié à une qualité de ble , impliquant des prix moindres, une des raison pour laquelle l’irak achete au Canada, par ailleurs
Article de la rubrique « Sauver la planète. Les enjeux sociaux de l’environnement »
Hors-série N° 49 – Juillet – Août 2005
Sauver la planète ?
Dispute autour du Tigre et de l’Euphrate
Christophe Rymarski
De par sa volonté d’achever l’aménagement du Tigre et de l’Euphrate, la Turquie se trouve en désaccord avec ses voisins syrien et irakien qui voient dans ses travaux un grand risque pour leurs ressources en eau. Après les conflits pour l’or noir, les conflits pour l’or bleu ?
« Le XXIe siècle appartiendra à la Turquie », déclarait le président Turgut Ozal en juillet 1992 lors de la mise en eau du barrage Atatürk sur le fleuve Euphrate. « L’eau sera la ressource la plus importante au Proche-Orient dans les décennies à venir, et nous sommes les plus riches propriétaires de cette ressource dans la région. Ces fleuves sont là depuis des millions d’années. Nous voulons les utiliser pour apporter leurs bienfaits aux enfants de ce pays », renchérissait Karman Inan, le ministre de l’Intérieur (1).
Le ton est donné et le compromis n’est pas dans la partition. Il ne l’a d’ailleurs jamais été. En 1989, un Mig syrien abattait un avion de surveillance turc près du chantier de construction du barrage Atatürk, faisant cinq victimes qui cimenteront un peu plus la nation autour de son rêve de barrage. Les eaux du Tigre et de l’Euphrate, derniers témoins de ce que fut l’Empire ottoman, la Syrie, l’Irak et la Turquie appartenant alors à cette même entité territoriale, sont au centre du conflit. Trois pays qui s’opposent et se déchirent à propos d’un projet colossal, véritable mythe du développement national turc : construire 22 barrages capables de stocker 110 milliards de m3 (101 sur l’Euphrate, 9 sur le Tigre) et 19 centrales, et arrêter le flux d’émigration en fixant la population à l’aide d’activités économiquement efficaces d’ici à l’achèvement du projet prévu pour 2013 (2).
Sur l’Euphrate, le barrage de Keban ? le plus en amont ? dont la retenue est de 30 milliards de m3 est terminé depuis 1974. Le projet global, en aval de Keban, est beaucoup plus ambitieux. Cette gigantesque opération hydraulique se décompose en 13 sous-projets : 7 sur l’Euphrate et ses affluents, 6 dans le bassin du Tigre.
L’eau ainsi mobilisée doit allier production d’énergie et irrigation. Sur une superficie cultivée de 3 millions d’hectares, 1,7 sera irrigué et consommera 22 milliards de m3 d’eau par an. A partir de la retenue Atatürk, le tunnel hydraulique le plus long du monde permettra l’écoulement de 328 m3/s et l’irrigation de la plaine d’Urfa-Harran. Au terme des travaux, on estime qu’entre 17 et 34 % du débit sera absorbé. En outre, on estime que les eaux usées vont se déverser dans la zone où se forme la source du Khabour, l’affluent syrien de l’Euphrate, entraînant pollution et salinité des terres.
Ce projet, annoncé comme une solution au sous-développement de la partie kurde du pays, serait une réponse économique aux demandes d’autodétermination de ses habitants qui furent longtemps appuyés dans leurs revendications politiques par les gouvernements syrien et irakien (3). De plus, à partir de cet aménagement du Tigre et de l’Euphrate, le Programme régional de développement de l’Anatolie du Sud-Est vise au développement d’une vaste zone de 75 000 km2 incluant 6 départements d’Anatolie orientale peuplés de 6 millions d’habitants. On comprend alors l’opposition de la Syrie et de l’Irak, qui risquent une perte hydrique considérable, une avancée de la désertification, et des révoltes, à l’image de celle des habitants à majorité chi’ite des marais irakiens entrés en rébellion contre Saddam Hussein lors de l’assèchement de leurs terres au profit des régions sunnites.
Face à la Turquie, l’Irak estime que les deux fleuves sont internationaux et demande le respect des droits acquis. Cette position sous-entend le respect de la consommation antérieure de chacun des Etats riverains et le partage équitable des ressources supplémentaires obtenues par des aménagements ultérieurs. L’Irak souhaite aussi que soit reconnue l’indépendance des bassins versants et s’oppose à la position turque, mais aussi syrienne, qui considère que le Tigre et l’Euphrate constituent deux branches d’un même bassin hydrographique. En optant pour l’unicité du bassin, la Turquie et la Syrie proposent que l’Irak prenne sa part de ressources sur le Tigre, difficilement aménageable dans sa partie amont, laissant ainsi à la Turquie et à la Syrie le bénéfice exclusif des eaux de l’Euphrate. Pour l’Irak, au contraire, les deux fleuves doivent être considérés séparément et un partage équitable de leurs eaux doit être envisagé entre les trois Etats.
La Syrie, pour qui l’Euphrate est un fleuve international, demande le respect des droits acquis et l’interdiction de tout aménagement qui modifierait le débit sans l’accord de l’ensemble des Etats riverains, position identique à celle de l’Irak. Par contre, elle en diffère en soutenant l’unicité du bassin versant des deux fleuves. En clair, elle propose que le partage des eaux de l’Euphrate ne s’opère qu’entre la Syrie et la Turquie et que l’Irak se satisfasse d’une exploitation quasi exclusive des eaux du Tigre.
La Turquie soutient que les deux fleuves constituent un seul bassin et sont transfrontaliers et non internationaux. Un tel statut permettrait à la Turquie de gérer à sa guise les ressources disponibles des deux fleuves sans prendre en considération les demandes et les besoins de ses voisins. La Turquie accepte pourtant de ne pas porter atteinte aux droits acquis antérieurs aux nouveaux projets hydrauliques. Pour l’avenir, sa position est nette : accepter de coopérer pour la gestion des eaux des fleuves, à condition de se limiter à des projets précis. Mais elle n’est pas prête d’accéder à la demande de ses voisins d’un accord multilatéral sur des quotas de répartition, ce qui contribue à entretenir la tension dans la région. La Turquie soutient que les déficits en eau en aval sont liés à une mauvaise gestion et ne relèvent pas du domaine juridique. Les pays en aval doivent mettre en oeuvre des techniques plus économes en eau. Elle soutient que l’accord de 1987 sur les quantités allouées à la Syrie est définitif et rejette les demandes de ses voisins pour une augmentation des quotas.
Les positions sont fermes et personne n’est en mesure de dire à qui appartient l’eau. En tous les cas, le droit international semble impuissant. Le « eux ont le pétrole, nous l’eau » des Turcs n’est pas accepté par les voisins. De plus en plus, la Turquie se veut le centre géopolitique d’une région en train d’émerger.
La Turquie privilégie-t-elle le scénario qui fit et fait encore la richesse hydraulique d’Israël ? En 1967, alors qu’Israël construit un canal pour détourner une partie des eaux du Jourdain, la Ligue arabe, en réaction, décide et entame la construction de canaux sur les deux affluents principaux. Immédiatement, Israël bombarda les projets. La guerre des Six Jours commençait.
Après l’or noir qui fut la richesse du XXe siècle et l’objet d’une multitude de conflits, l’or bleu prendra-t-il la relève ?
Le tarissement de l’Euphrate, autre menace pour l’Irak
par Slate.fr
le mercredi 15 juillet 2009
Après deux ans de sécheresse, le tarissement de l’Euphrate est en train de devenir un problème majeur en Irak, rapporte le New York Times. Certains politiques iraquiens craignent que la taille du fleuve soit encore divisée par deux dans les années à venir.
L’Euphrate est un fleuve hautement symbolique, étant donné son rôle dans la naissance de la civilisation. Le livre de la Révélation prophétisait que le tarissement du fleuve serait un signe de l’arrivée de la fin des temps. Mais aujourd’hui, les conséquences sont plus concrètes: les fermes qui le longent sont décimées, les pêcheurs s’appauvrissent et les villages de la bordure du fleuve se vident au rythme des fermiers allant chercher du travail dans les villes.
La sécheresse touche tout le pays depuis deux ans, et menace l’identité même de l’Irak, pays qui était récemment encore le premier exportateur de dates au monde et fournissait de l’orge aux fabricants de bière allemands. La Turquie et la Syrie sont montrées du doigt par les autorités iraquiennes: il y a au moins sept barrages sur l’Euphrate chez ces deux voisins, et l’Irak étant en aval, le pays est dépendant de leurs politiques. Mais d’autres sources, notamment américaines et turques, critiquent ouvertement la gestion iraquienne de l’eau.
http://www.nytimes.com/2009/07/14/world/middleeast/14euphrates.html?_r=2
NY Times
July 14, 2009
Iraq Suffers as the Euphrates River Dwindles
By CAMPBELL ROBERTSON
JUBAISH, Iraq
IRAK: La production nationale de riz et de blé au plus bas
En raison d
Merci pour les renseignements.
En ce qui concerne les fleuves en Irak, on a là le prétexte d’une bonne guerre si leur gouvernement n’est pas à la botte…
Pour le blé entre les USA et le Canada, j’ai bien peur que ce soit dû à des subventions US à l’exportation ; les US vendent du blé dont ils auraient besoin pour eux-mêmes, mais le remplacent par du blé canadien.
Et voilà comment on vole le contribuable US tout en ruinant les paysans des pays pauvres – qui feront des immigrés surnuméraires – et en consommant du pétrole inutilement…
Et il y a encore des neuneus pour vouloir des subventions !