Brésil : nette croissance du PIB

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Alors que le spectre d’une nouvelle récession hante désormais les Etats-Unis et que l’économie européenne ne s’avère guère brillante, le Brésil affiche une santé que certains pourraient qualifier de quasi indécente. En effet, le pays a vu son Produit Intérieur Brut (PIB) progresser de 8,8 % en valeur glissante annuelle. Mais une surchauffe pourrait changer la donne.

Selon des statistiques publiées vendredi par l’agence nationale des statistiques IBGE, le (PIB) du Brésil a progressé de 1,2% au deuxième trimestre, par rapport aux trois mois précédents.

Rappelons toutefois qu’en mai dernier, le ministre brésilien des Finances Guido Mantega avait prévenu que le pays allait annoncer une réduction « conséquente » des dépenses de l’Etat. Objectifs visés : canaliser la demande. Certes, le gouvernement tentait alors de rassurer en assurant que la probabilité qu’une telle situation voit le jour est infime.

Toutefois, selon la banque centrale, l’économie devrait croître de plus de 6% en 2010. Tant et si bien que le ministère des Finances redoute que la remontée des taux d’intérêt soit suffisante pour canaliser l’activité à court terme. « L’un des instruments pour réduire l’emballement de l’économie consiste à réduire les dépenses publiques » affirmait parallèlement le ministre des Finances.

Changement de discours donc pour un pays qui s’en-orgueillait de pouvoir traverser la crise sans difficulté majeure. « Les turbulences financières qui affectent les marchés boursiers mondiaux auront peu d’influence sur le Brésil qui pourrait même en tirer profit, avait ainsi déclaré à la presse le ministre brésilien des Finances en août 2007 ».

Rappelons qu’entre 2001 et 2006, le PIB du Brésil a plus que doublé, atteignant ainsi le niveau de 1.067 milliards de dollars en 2006. La croissance économique du pays a en effet été porté par une explosion du commerce extérieur. De 2001 à 2005, les exportations agroalimentaires brésiliennes ont ainsi progressé de 16,3% par an, en faisant le premier exportateur mondial de soja, d’éthanol, de boeuf, de poulet, ou encore de sucre dont le Brésil est le premier producteur mondial.

Au dernier trimestre 2009, l’industrie a progressé de 4% par rapport au trimestre précédent tandis que les services augmentaient de 0,6%. La consommation des familles a connu pour sa part une hausse de 1,9% durant la même période.

Sources : AFP, Reuters

 

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