50 000 logements seront construits d’ici 3 ans en mobilisant le foncier public

 Décidément, le logement reste au centre des préoccupations des Français, et donc des politiques. Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme (à gauche), a effectué aujourd’hui une déclaration de presse lors d’un déplacement à Montrouge, fixant une objectif de construire 50.000 logements supplémentaires d’ici 3 ans en mobilisant le foncier public.

Selon Benoist Apparu, l’action du Comité Interministériel pour le Développement de l’Offre de Logements a permis la mise en chantier de près de 20.000 logements en deux années, enfin c’est lui qui le dit.  L’objectif de construire 50 000 nouveaux logements en 3 ans marque donc une volonté d’accélérer et de pérénniser un programme phare du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, auquel il est rattaché. A noter également que ledit Comité Interministériel pour le Développement de l’Offre de Logements a été créé par le Décret n° 2005-1243 du 29 septembre 2005*, soit deux années avant l’élection de Nicolas Sarkozy : c’est ce qu’on appelle s’approprier les bonnes idées des autres.

Benoist Apparu reconnait implicitement que l’objectif de 50 000 logements en trois ans sera difficile à respecter : pour cela, il compte « relancer la mobilisation des acteurs sur tous les projets bloqués » quitte à faire appel à la plus haute autorité des départements : « je demande aux Préfets de coordonner au plus vite le travail entre les Maires, le ministère ou l’établissement vendeur et France Domaine ».

D’ailleurs, les préfets sont prévenus : ils seront fliqués audités régulièrement sur leurs dossiers :  « j’ai demandé à Alain Régnier, Délégué interministériel, de réunir très régulièrement les préfets de département concernés par cet enjeu pour qu’ils puissent relayer localement cette mobilisation ».

Cette mobilisation de l’ensemble des acteurs doit permettre de répondre à un impératif (sic) :  construire davantage en zones tendues « pour répondre à la demande de nos électeurs concitoyens ».

Un pari de toute façon pas gagné d’avance, comme le suggère le communiqué : le gisement de foncier public est en général situé dans les zone dites tendues, c’est à dire la plupart du temps dans les centres urbains. On n’est pas plus direct.

Source : Admin.net

Lire le communiqué complet sur le site du ministère