Photovoltaïque : la France en avance sur ses objectifs

photovolt.jpg Le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer vient de publier un communiqué affichant sa satisfaction quant à la réalisation de ses objectifs en matière d’électricité photovoltaïque et… annonçant une baisse des tarifs de rachat de l’électricité ainsi produite.

La France aurait connu un développement du parc photovoltaïque tout à fait satisfaisant : la puissance cumulée du parc photovoltaïque installé en France qui était de 81 MW fin 2008 est estimée à 850 MW fin 2010, soit 10 fois plus en seulement 2 années. Le Ministère indique par ailleurs que « les projets déposés à ce jour représentent (…) plus de 3 000 MW ». La France serait donc « très largement en avance sur la mise en oeuvre des objectifs du Grenelle Environnement (1 100 MW installés fin 2012 et 5 400 MW en 2020) ».

Un sujet de satisfaction donc, quand même largement gâché par la suite du communiqué : les prix de rachat de l’électricité ainsi produite vont baisser pour certains de… 12%.

Explications du ministère : « l »essor spectaculaire du photovoltaïque français démontre que la phase d’amorçage de la filière est achevée. Le développement entre désormais dans une phase plus mature et le coût des matériaux suit une baisse régulière et structurelle. Le Gouvernement a donc décidé d’adapter le dispositif de soutien par les tarifs d’achats à cette nouvelle phase de développement. » Rien à voir avec le futur plan de rigueur, donc ? 

D’ailleurs, la France serait toujours un excellent élève : « même après cette évolution, les tarifs de rachat du photovoltaïque resteront parmi les plus favorables en Europe. Partant d’un niveau de rachat moins élevé qu’en France, l’Allemagne et l’Espagne, nos voisins les plus dynamiques, ont décidé de diminuer leurs propres tarifs de plus de 15 %. »

Le projet d’arrêté tarifaire assurerait une transition équitable avec les régimes précédents. Les tarifs sont donc susceptibles d’évoluer de nouveau très prochainement : pour le Ministère, cette « évolution tarifaire » est une première étape du système de régulation des tarifs de rachat, afin de mieux s’articuler avec un objectif de croissance de 500 MW par an prévu dans le fameux Grenelle Environnement.

Un bel effort de communication donc, sans doute rendu nécessaire pour expliquer à tous ceux qui se sont équipés que le plan de rentabilité de leur installation vient de prendre un sérieux coup, et que ce sera sans doute pas le seul. Les évolutions tarifaires applicables dès le 1er septembre, sont détaillées dans le tableau suivant : 

tarifphoto.jpg 

(9 commentaires)

  1. Avec le prix de rachat d’EdF, pas étonnant que tant de gens aient installé des cellules photovoltaïques !
    Bien entendu, développées à la va-vite pour bénéficier de l’effet d’aubaine, c’est plus ou moins de la camelote.
    Et c’est maintenant que ces cellules progressent : http://www.enerzine.com/1/5396+record-d-europe—une-cellule-photovoltaique-a-37-6-pct+.html
    Toute subvention est haïssable – en plus de voler ceux qui n’en bénéficient pas !

  2. Outre les remarques de Dadounet, voici un autre point de vue.
    La sécurité et la qualité du courant fourni.
    Aujourd’hui, pour intervenir dans une rue ou se trouve une ou des maisons équipées de panneaux solaires, les électriciens et les pompiers doivent prendre de multiples précautions, afin d’éviter l’électrocution.
    Ce qui retarde le délai d’intervention et mets la vie d’autrui en jeux.
    Une technique consiste a injecté sur le réseaux coupé une fréquence de 52hz … empêchant aux convertisseurs continu/alternatif de se synchroniser et donc de fournir, le réseau coupé en électricité.
    Mais … les panneaux des maisons incriminées sont toujours sous tension.
    L’autre point important est la génération d’harmonique d’ordre impaire.
    Ce qui a pour effet des créer des distorsions dans la tension/courant sinusoidale, ce qui crée des surtensions, surintensités néfastent aux appareils électriques alimenté par l’électricité produite.
    EDF devra prendre des mesures pour éviter ces phénomènes, mais les filtres qui équiperont ces réseaux seront très couteux ….. et payé par l’ensemble de la population.

  3. Bonjour à tous,
    Je regrette de devoir vous contredire « jppearson ».
    Votre discours technico-technique sur les fréquences, sont fausses.
    Effectivement ce que vous appeler « convertisseur » sont en réalité des onduleurs et pour avoir le droit d’être raccorder par EDF, ils doivent TOUS être équipés d’un dispositif de découplage automatique respectant la norme DIN VDE 126.1.1.
    En conséquence, couper l’alimentation du secteur force l’arrêt de l’onduleur et donc, protège les intervenants, seul reste sous tension « la journée seulement » les segments de câbles (enfermés dans des passages de câbles) qui ce trouve entre les panneaux et l’onduleur.
    Pour ce qui est des harmoniques, c’est la qualité de l’onduleur qui fait la différence.
    Tout le monde sait que deux produits fournissant apparemment le même résultat à des tarifs très différents, cache quelque chose « la différence de qualité et la durabilité ».
    Il serait grand temps d’arrêter de faire la chasse aux sorcières, de colporter des rumeurs infondées et faire peur aux gens.
    Les produits photovoltaïques ont prouvés leur efficacités depuis plus de trente ans maintenant.
    Les technologies évolues et permettent d’appréhender l’avenir avec des produits toujours plus aboutis et tant mieux.
    Soyons claires, les énergies vertes « toutes confondus », sont la seules alternatives crédibles pour nos enfants.
    Bien à vous tous.
    ChM

  4. D’accord avec vous, les énergies vertes sont les seuls alternatives a la folie humaine.
    Pour ce qui est du découplage automatique, il y a un phénomène d’auto-alimentation …. les panneaux solaire d’une maison … alimentent la maison du voisin …. et vice versa. (malgré le disjoncteur de la cabine déclenché), c’est pour cela que l’on injecte du 52hz (en belgique), pour que l’onduleur puisse se déconnecter.
    Le phénomène des Harmoniques, n’est pas propres aux onduleurs (même les meilleurs), mais a tout équipement équipé de dispositif (triac, thyristor, diode..)
    Allez faire un tour sur le site de scheinder …. une foule d’information a ce sujet est disponible
    Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcière …. mais d’une chasse aux harmoniques qui a commencé dans les entreprises un peu sérieuse.
    La demande est importante, mais les techniciens formés ne courent pas les rue ….( une bonne idée de formation).
    Je viens d’ailleurs de faire l’acquisition d’un power analyseur de chez fluke
    Bien a vous.

  5. > les énergies vertes sont les seules alternatives a la folie humaine.
    Pas pour moi.
    Je suppose que par verte vous voulez autre chose que le pétrole tout en excluant le nucléaire, disponible à l’infini grâce Superphénix, effectivement dangereux.
    Mais il reste énormément de pétrole (
    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64198.htm
    Le fruit des recherches menées par la Section sibérienne de l’Académie des sciences russe (ASR) concernant l’estimation des réserves mondiales off shore d’hydrocarbures a été rendu public pour la première fois.
    Cette communication a été faite à l’occasion d’une réunion sur le Programme de recherches fondamentales de l’ASR intitulé « Problèmes fondamentaux de l’océanologie: physique, géologie, biologie, écologie », qui s’est tenue récemment à l’Institut d’océanologie de l’ASR, sous la présidence de l’académicien Robert Nigmatouline. Lors de cette réunion, pas moins de dix rapports sur des problèmes d’actualité de l’océanologie ont été discutés.
    A cette occasion, l’académicien Alexeï Kantorovitch a communiqué pour la première fois les estimations de la Section sibérienne de l’ASR concernant le volume d’hydrocarbures contenu dans l’océan mondial :
    – Océan Pacifique : 10 milliards de tonnes de pétrole et environ 25.000 milliards de mètres cubes de gaz;
    – Océan Atlantique : 35 milliards de tonnes de pétrole et 65.000 milliards de mètres cubes de gaz;
    – Océan Indien : 40 milliards de tonnes de pétrole et 70.000 milliards de mètres cubes de gaz;
    – Océan Glacial Arctique : 90 milliards de tonnes de pétrole et 250.000 milliards de mètres cubes de gaz.
    Tous ces chiffres sont impressionnants, mais l’on retiendra avant tout la part considérable qui revient à l’Arctique, avec 50% du pétrole océanique et près de 70% du gaz. L’académicien Kantorovitch a précisé qu’il s’agissait d’évaluations minimales et que celles-ci n’incluaient pas les énormes réserves d’hydrates de gaz de l’océan mondial.
    Pour en savoir plus, contacts :
    Lyakhov Nikolai Zakharovich, Secrétaire de la branche sibérienne de l’Académie des Sciences russe – Tél. : (383)330-05-41, fax : (383)330-86-17 – Email : lyakhov@sbras.nsc.ru – site web : http://www.sbras.ru
    ), de gaz davantage encore, du charbon à foison (pour mille ans !), il y a énormément de méthane dans les océans, de schistes bitumeux…
    Et en plus, on est en train de dresser les bactéries à produire du pétrole (plusieurs références sur le même site).
    Le baratin actuel n’est destiné qu’à vous faire admettre un prix de l’essence délirant à cause du racket étatique.

  6. Pour répondre à la première remarque de Dadounet, bien sûr que les cellules d’aujourd’hui sont plus performantes (et celles de demain le seront encore plus), mais ce n’est que parce que l’Allemagne, le Japon et dans une moindre mesure l’Espagne et les Etats-Unis ont installé massivement des panneaux photovoltaïques depuis 10 ans que la recherche-développement a pu être financée et permettre d’améliorer le rendement des cellules. Quant à savoir si les subventions sont haïssables, je vous laisse libre de croire (mais vous devez être un des derniers en France) que la filière nucléaire n’a pas bénéficié de subventions 100 fois plus élevées il y a 30 ans pour justement financer la nécessaire recherche fondamentale. Je vous invite à creuser la question de qui paye finalement ces subventions. Vous découvrirez des choses étonnantes et contre-intuitives (notamment le fait que le coût de la filière photovoltaïque devrait devenir positif dès le milieu de cette décennie, ce qui ne sera clairement pas le cas de l’EPR). Toute nouvelle industrie nécessite des investissements avant de devenir rentable ; quand ces investissements sont publics ce sont souvent des subventions, ça ne signifie pas nécessaire que c’est négatif. Il faut juste faire en sorte que l’Etat mise sur un cheval qui ne soit pas éternellement dépendant de ces subventions et lui assure une source future de bénéfices. A comparer le solaire, l’éolien (on-shore ou off-shore), le gaz, le pétrole et le nucléaire, j’ai quand même l’impression que le premier est le plus prometteur.

  7. Une fois de plus le Gouvernement tire à côté de la plaque en répétant des arguments qui ont fait long feu… A lire l’excellente analyse d’Hespul (http://www.hespul.org/IMG/pdf/Prop_tarifs_PV_Hespul_aout_2010_finale.pdf) qui démonte une à une les assertions fallacieuses sur lesquelles le Gouvernement fonde sa décision de baisser les tarifs, et qui lui sont soufflées par le lobby nucléaire et EDF en 1ère ligne. Adieu créations d’emplois, adieu énergies renouvelables, quelle farce que ce Grenelle de l’Environnement !

  8. > que la filière nucléaire n’a pas bénéficié de subventions
    Bien sûr que si !
    .
    > quand ces investissements sont publics ce sont souvent des subventions, ça ne signifie pas nécessaire que c’est négatif. Il faut juste faire en sorte que l’

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