Décidément le gouvernement semble souhaiter que santé rime désormais avec rentabilité.
Au grand dam des patients, mais est ce vraiment si important ?
Certains pourraient être tentés d’y voir une stratégie de l’Etat pour « plomber » à sa manière la qualité de – feu ? – le service public … pour pouvoir mettre en avant la médecine dite « libérale » ? A moins qu’il ne s’agisse tout « bêtement » de racler les fonds de tiroir … Selon le ministère de la santé, les services hospitaliers de chirurgie qui auront opéré moins de 1 500 personnes par an entre 2007 et 2009 seraient menacés de fermeture.
Des décrets destinés à « réglementer les activités de médecine et de chirurgie » seraient actuellement en cours de préparation pour paraître fin juillet-début août, période durant laquelle les Français devraient être peu nombreux à réagir, en pleine torpeur estivale. Dans sa grande largesse, le gouvernement accordera un « sursis » pour les services de chirurgie ayant opéré entre 1 050 et 1 500 personnes par an (ce qui correspond nous dit-on à 70 % de l’objectif, qu’il est loin le bon vieux temps du service public …).
Les dits services disposeront de trois ans pour améliorer leur rentabilité ou s’associer avec un autre établissement s’ils ne veulent pas être contraints de mettre la clé sous la porte. D’autres dérogations pourraient voir le jour : les centres de lutte contre les cancers ne seraient pas concernés, de même que les services de gynécologie qui font plus de 100 opérations de gynécologie par an.
Selon le JDD, parmi les services de chirurgie condamnés ou en sursis pour 3 ans, on trouve notamment ceux de Paimpol (Côtes-d’Armor), Douarnenez (Finistère), Clermont (Oise), Péronne (Somme), Hazebrouck (Nord), Issoire, Ambert, Thiers, Riom (Puy-de-Dôme), Clamecy (Nièvre), Avallon (Yonne), Figeac (Lot), Decazeville (Aveyron), Cavaillon (Vaucluse) ou encore Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Hasard très certainement, Figeac est tout de même la ville fétiche de l’ancien maire Martin Malvy, désormais Président de la Région Midi-Pyrénées et porte-parole de l’Association des régions de France, laquelle est d’ores et déjà partie en guerre contre la réforme des collectivités locales.
Simple coïncidence, sans aucun doute … Je vous laisse le « soin » de fournir d’autres éléments qui pourraient « expliquer » certains choix.
Sources : AFP, Le Monde, le Journal du Dimanche.
On comprend mieux , les « passes » d’armes entre les protagonistes, quand on se remémore cela :
2 octobre 1992 au 29 mars 1993 Gouvernement Pierre Bérégovoy :
Martin Malvy (PS) Ministre du Budget
29 mars 1993 au 11 mai 1995 Gouvernement