General Motors : dépôt du projet de mise en Bourse en août ?

On prend les mêmes – ou presque, car sans les dettes – et on recommence. Tel le phénix qui renaît de ses cendres, General Motors pourrait rapidement être coté à nouveau sur les places financières. Si l’on en croit des sources proches du dossier, le constructeur automobile américain devrait déposer son dossier d’introduction en Bourse à la mi-août. General Motors est par ailleurs en discussion auprès des banques en vue d’obtenir l’octroi d’une ligne de crédit revolving de cinq milliards de dollars. Bank of America, Citigroup, JPMorgan Chase et Morgan Stanley ont chacune accepté de prêter 500 millions.

La ligne de crédit devrait être prête dans les deux prochaines semaines. Certains médias avaient d’ores et déjà avancé la date d’un dépôt éventuel au début juillet.

Dans le cadre de l’opération, le Trésor américain pourrait céder entre 10 à 12 milliards de dollars d’actions. Rappelons que ce dernier contrôle encore 60,8% de GM, aux côtés du syndicat UAW (17,5%) des gouvernements du Canada et de la province de l’Ontario (11,7%).

GM ne devrait pas vendre de titres pour sa part mais prévoit d’émettre des obligations remboursables en actions (ORA).

Au final, le constructeur prévoit de lever entre 15 à 20 milliards de dollars.

«Ce n’est pas vraiment un retour en Bourse; car c’est un nouveau GM complètement différent que nous allons coter», a souligné en début de semaine Ed Whitacre, le PDG du groupe.

Au-delà de la création à Sao Paulo d’une nouvelle division destinée à regrouper ses activités en Amérique latine, GM ambitionne d’introduire 70 nouveaux modèles (ou modèles restylés) sur les marchés émergents d’ici à 2014.

La décision d’accélérer le retour en Bourse du constructeur serait liée à la récente reprise du marché automobile. Rappelons en effet que sur les cinq premiers mois de l’année, GM a enregistré une progression de ses ventes de 15% sur un marché global en hausse de 17%. Mieux encore, GM a même annoncé son intention d’augmenter sa production de 56.000 véhicules pour pouvoir répondre à la demande pour ses nouveaux modèles Buick LaCrosse et Chevrolet Traverse. Un optimisme clairement affiché qui pourrait tout de même s’avérer risqué dans le contexte économique actuel …

Sources : AFP, Reuters, Les Echos