Après une ouverture en forte baisse, avec la formation d’un gap baissier de 20 points, suivi d’une accélération baissière jusqu’aux 3365 pts, le CAC semble vouloir se reprendre un peu depuis 11h, avec une remontée relativement régulière, qui ne masque pas toutefois un repli encore marqué, avec un CAC qui cède encore 1.4% à 3394 pts. Il faut dire que la séance d’hier à Wall Street s’est de nouveau soldée par une baisse sensible, alors que les marchés américains étaient partis pour une séance relativement neutre voire légèrement haussière à l’image de la séance d’hier en Europe. Si on ajoute à cela la nette dégradation graphique de la configuration des indices américains (cf. notre analyse de mardi soir, en y ajoutant le repli d’hier…), et une nouvelle chute en Asie ce matin, nous avions tous les ingrédients pour une nouvelle ouverture sanglante.
Les investisseurs sont à cran et semblent particulièrement pessimistes, d’autant que la configuration graphique ne prête pas à l’optimisme, militant pour un fort risque de nouvelle dégringolade. Il est bien loin le temps de l’ouverture en gap haussier le 21 juin dernier, alors que nous étions tranquillement au dessus des 3700 pts… Mais si tout semble subitement noir, avec un consensus redevenu particulièrement baissier, c’est peut être ce qui doit nous mettre en alerte, au moins à TCT. Le marché ne donne en général rarement raison au consensus, et alors que rien ou presque ne semble pouvoir prédire un rebond, il n’est pas exclu que la reprise de cette mi-séance en soit le prélude. Le marché s’est en effet montré incapable de s’approcher des 3340/3350, et les tentatives baissières de début de séance se sont soldées par de rapides rebonds, comme pour traduire une certaine faiblesse des bears, qui, il faut le reconnaître, ont peut être besoin de reprendre un peu leur souffle après la chute de ces derniers jours.
Pas de précipitation toutefois, sachant que le rebond actuel n’est pour l’instant qu’un rebond technique intraday, destiné à sonder le gap baissier ouvert ce matin, et sachant que le CAC s’affiche encore en net repli par rapport à hier. Mais si le scénario d’une rechute dans l’après-midi avec les marchés américains (sur un terrain graphique bien plus glissant que le notre) reste tout à fait possible, le scénario d’un comblement puis d’une invalidation du gap de ce matin gagne en crédit. C’est ce que nous suivrons cet après-midi, avec au passage plusieurs publications statistiques importantes outre-manche.
Côté valeurs du CAC, on voit poindre deux petites hausses, après un début de séance entièrement négatif : Arcelor Mittal progresse d’un modeste 0.2%, suivi par Cap Gemini à +0.1%. Essilor limite la casse avec un recul de 0.2%.
Du côté des replis, c’est Dexia qui occupe la plus mauvaise place, avec -3% au compteur, devant PPR à -2.8% et Suez Environnement à -2.7%.
Côté devises et matières premières, la situation incite également à une certaine méfiance, avec un euro qui repart sensiblement de l’avant, gagnant 0.8% à 1.2325$, et validant donc son appui de ces derniers jours sur les 1.215/1.22$. Plus « logiquement », le baril de brut s’affiche lui en repli, traduisant l’inquiétude des opérateurs quant à la croissance mondiale. Il cède 1% à 74.6$ et semble en passe d’enfoncer notre oblique haussière bleue, en même temps que l’horizontale rose déjà affaiblie hier…
Mais que dire de l’once d’or, qui devrait s’envoler avec l’augmentation de l’aversion au risque sur les marchés actions… Il n’en est rien, avec un métal jaune à la peine, qui s’affiche à l’équilibre à 1242$, et ne parvient toujours pas à accélérer au dessus des 1260$, tout en menaçant son oblique haussière orange… A suivre…
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