L’euro : un accélérateur des effets de la crise selon la majorité des Français

grecchainee-euro.jpgDécidément l’euro est fort mal mené ces temps derniers. Alors qu’un site allemand de bourse en ligne n’hésite plus désormais à afficher la cotation en mark, les Français ne semblent guère avoir une « bonne opinion » de la monnaie européenne.

Si l’on en croit le baromètre TNS/Sofres-Publicis Consultants sur le moral économique des Français, plus de six Français sur dix – soit 62% des sondés – estiment que l’euro a tendance à aggraver les effets de la crise,

28% pensent au contraire que la monnaie européenn a tendance à les protéger, et 10% sont sans opinion.

L’effet négatif de l’euro semble aggraver les inégalités : 76% des ouvriers et 85% des employés pensent ainsi que l’euro est un facteur aggravant des effets de la crise. Même son de cloche du côté des sympathisants FN (77%) et des sympathisants de gauche (64%).

Les cadres (à 59%) et les personnes diplômées de l’enseignement supérieur (48%) estiment au contraire dans leur majorité que l’euro protège de la crise. Les partisans UMP sont 46% à penser de même.

Principaux arguments en défaveur de la monnaie européenne : l’augmentation des prix. Mais, « plus globalement, les craintes vis-à-vis de l’euro rejoignent celles qui concernent l’Europe, elle-même présentée sous un aspect peu positif depuis plusieurs semaines« , précise les conclusions du sondage, se référant au dossier grec.

Autre élément pouvant faire pencher la balance du mauvais côté : l’aide accordée à la Grèce par l’UE, alors même que la France est confrontée à un gigantesque déficit public.

Sources : Reuters, AFP, Boursier.com

(4 commentaires)

  1. Attention à faire la différence entre les taux affichés et liés à la spéculation, et les taux auxquels les pays pourraient réellement se financer. L’émission obligataire lancée par l’Espagne hier sur 12 et 18 mois a en tout cas rencontré un vif succès.
    Il y a d’énormes liquidités à investir, et les détenteurs font tout pour faire monter les taux et baisser les marchés pour se placer à meilleur compte.
    Et comparer l’Espagne à la Grèce me semble largement exagéré.

  2. Les français n’ont pas totalement tort : il a été prouvé par de nombreux économiste qu’un euro fort était désastreux pour notre économie et notre commerce extérieur. Ce rapprochement entre l’euro et le dollar est quelque chose de sain même si certains effets sur les prix se font sentir

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