Alors que des sources internes au gouvernement ont laissé entendre que le Fonds de Réserve des Retraites pourrait être extrêmement sollicité en vue de financer le déficit actuel des retraites, le ministre du Travail, Eric Woerth a par ailleurs estimé « normal » d’envisager un tel usage tout en assurant qu’aucune décision n’avait été encore prise à ce sujet.
Si l’on en croit les propos de cette source, le fonds serait même totalement « siphonné » …. De vives réactions à prévoir alors même que mercredi, le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, avait d’ores et déjà qualifié de « racket des générations à venir » l’idée d’utiliser le fonds dès à présent.
Rappelons que le FRR, doté de quelque 35 milliards d’euros, est censé prendre en charge une partie des dépenses des régimes de base du secteur privé. Le Fonds doit ainsi contribuer aux besoins de financement de trois régimes de retraite par répartition : la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse), l’Organic (Caisse de retraite des commerçants et des chefs d’entreprises commerciales) et la Cancava (Caisse de retraite des artisans). La loi N°2001-624 du 17 juillet 2001 précise que le Fonds de Réserve pour les Retraites n’apportera aucune contribution financière à ces régimes avant 2020. L’objectif du FRR est de maximiser cette contribution financière à partir de 2020 tout en restituant au minimum entre 2020 et 2040 la valeur réelle des abondements reçus.
Jeudi, le ministre a déclaré sur Europe 1 qu’il présenterait le 15 ou le 16 juin sa réforme, laquelle doit être examinée en conseil des ministres mi-juillet et en septembre au Parlement. « Les arbitrages restent à prendre« , a précisé à cet égard Eric Woerth, tout en soulignant qu’il lui semblait normal « que le Fonds de réserve des retraites soit à un moment donné ou à un autre utilisé. »
« C’est comme si vous aviez d’un côté votre compte en banque avec beaucoup d’argent et puis de l’autre côté un énorme déficit sur un autre compte en banque« , a ajouté l’ancien ministre du Budget.
Eric Woerth n’a toutefois pas souhaité préciser si le FRR serait « ponctionné » en totalité ou en partie, répétant qu’aucune décision n’avait été prise dans le domaine.
Pourtant le message d’accueil du site internet du Fonds de Réserve se veut on ne peut plus clair dans son slogan : « investir aujourd’hui pour les retraites de demain« . Le but n’étant donc pas pas de « piquer dans la caisse » pour éponger un déficit, lequel s’avère structurel qui plus est …. mais de faire fructifier ces sommes pour préserver ses arrières. Un côté « écureuil » qui ne semble guère avoir les faveurs du gouvernement. Dont le slogan pourrait être : « après moi le déluge ? »
Sources : Reuters, FRR
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. La valeur du Fonds de réserve des retraites dégringole
Rappelons que le gouvernement avait déjà largement et discrètement « taper » dans la caisse lors de la « privatisation » des retraites des agents d’EDF-GDF en 2004 sans parler du non-financement du FRR depuis 2003 au mépris des lois votés qui prévoyaient qu’une partie du montant des privatisations soit affectée au FRR (plus de 40 milliards d’euros de privatisation entre 2003 et 2007).
Pour EDF-GDF, depuis janvier 2005, les engagements non provisionnés des retraites des agents EDF-GDF qui s
Bonjour, très bon commentaire, très instructif sur les relations financières entres les établissements publics et l’Etat. Ou cela va t il nous mené alors même que ceux-ci commencent à voir leur notation se dégrader (là je pense à la SNCF).
Pour simplifier l’on pourrait dire que quelque part l’Etat français se comporte tel un consommateur américain avant 2007, il finance ses dépenses courantes avec son patrimoine, logique funeste dont on voit ou elle nous a menée. C’est le summum du court « termisme ».
Woerth utilise à tort et à travers ce fond de retraite ? C’est clair, c’est à cause de l’opposition bornée des 68 tares et des boulets qui veulent toucher d’abord et se foutent de la suite. L’intérêt des normes comptables Bâle 2 est de prendre en compte les dépenses futures inéluctables, et les retraites des fonctionnaires, non provisionnées, sont à prendre chaque année dans le budget de l’état, donc à ajouter à la dette déjà énorme.
Le Fonds de réserve des retraites mobilisé pour financer la dette sociale
La recette et les avoirs du FRR vont être transférés à la Caisse de la dette sociale, qui reprendra les 65 milliards de déficit des retraites prévus d’ici à 2018.
On équilibre et on comble. C’est le credo du gouvernement. L’équilibre est visé à l’horizon 2018, et les déficits à venir, qui vont rester considérables à court terme, seront financés par le Fonds de réserve des retraites. Outre la fin de la retraite à 60 ans, c’est un autre tabou qui tombe : le FRR, instauré par Lionel Jospin, ne servira pas à « lisser » les besoins de financement après 2020, comme prévu à l’origine. Martine Aubry et les syndicats en avaient fait un casus belli, mais la droite, qui avait déjà été tentée ces dernières années, est tout de même passée à l’acte. « J’entends déjà le PS pousser des cris d’orfraie, alors je me permettrai de lui répondre à l’avance [
La Cour des comptes préconise 15 milliards d
A ce sujet (pas le temps de faire une note ;-))
La Cour des comptes prône des mesures anti-déficits
Reuters | 08.09.10 | 12h10
PARIS (Reuters) – La Cour des comptes a prôné mercredi des mesures pour redresser les comptes de la Sécurité sociale, en soulignant que le retour de la croissance ne permettrait pas de retrouver l’équilibre à court terme.
Son premier président, Didier Migaud, a présenté des gisements d’économies et les propositions de la Cour visant à réduire de plus de 15 milliards d’euros les « niches sociales » qui ont amputé les recettes de quelque 73 milliards en 2009.
« Le retour de la croissance ne suffira pas à corriger le déséquilibre entre les recettes et les dépenses », a déclaré Didier Migaud, commentant l’aggravation des déficits sociaux.
Ces derniers ont fortement augmenté en 2009 et vont continuer à le faire cette année du fait de la crise.
Le déficit du seul régime général de la Sécurité sociale, qui comprend en particulier l’assurance maladie et les retraites de la majorité des salariés français, a dépassé 20 milliards d’euros en 2009 et devrait être d’environ 27 milliards en 2010.
La Cour des comptes prône des économies de gestion, des mesures concernant l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) ou sur les hôpitaux, a précisé Didier Migaud, qui présentait à la presse le rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale.
Les efforts de maîtrise des niches sociales ces dernières années apparaissent quant à eux « insuffisants », a-t-il ajouté.
Sur ce point, les marges de manoeuvre apparaissent réelles, a-t-il dit, « les propositions faites par le rapport correspondent à plus de 15 milliards d’euros d’économies ».
Selon Didier Migaud, « il y a une prise de conscience concernant les niches fiscales et sociales » mais « il faut que ça se traduise en milliards d’euros ».
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Le Fonds de R
> un hold-up a eu lieu en plein jour et pas une ligne dans la presse fran
Oui il serait bon que Sarkozy et ses fr
Retrait
La gestion contest