A l’heure où l’Iran se dit capable de metter seul en route la future centrale de Bouchehr, un livre intéressant à lire, au moins sur l’aspect nucléaire du dossier.
Dans un livre d’entretiens (« Iran, l’heure du choix« ), Reza Pahlavi, fils du Shah d’Iran, y affirme qu’aujourd’hui, le problème de fond de son pays ne vient pas de l’idée elle-même de se doter de l’énergie nucléaire mais bien plus de la nature du régime islamique.
Il en veut pour preuve les contrats passés avec la France et Eurodif au temps de son père.
Sa vision d’un autre projet de société est clairement exposée dans son livre. Ses fondements : l’instauration d’un régime de démocratie parlementaire fondé sur la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’établissement d’un Etat de droit garantissant les libertés de chacun, une réconciliation nationale sur le modèle de l’Afrique du Sud et la séparation de la religion et de l’Etat.
Reconnaissant les erreurs du régime de son père, Reza Pahlavi y lance également un appel à la communauté internationale en vue d’éviter une option militaire.
Sa solution ? dialoguer non pas avec le régime des mollahs mais avec les forces démocratiques iraniennes existantes.
Pour éventuellement reprendre le pouvoir ? Prudent, il propose dans un premier temps un référendum à l’issue duquel le peuple iranien déciderait de la forme de la démocratie : monarchie constitutionnelle ou République. Son objectif serait avant tout de servir son pays d’une manière ou d’une autre.
Selon lui, les dirigeants islamiques qui se sont succédés à la tête du pays, de Khomeiny à Ahmadinejad, sont tous responsables d’une régression sans précédent, et ce, malgré la manne pétrolière.
Pour se débarrasser du régime théocratique, Reza Pahlavi préconise la voie de la désobéissance civile et de la grève générale. Sur le plan international, il suggère de refuser leur visa aux dirigeants iraniens ainsi que le gel de leurs avoirs dans les banques. Le fils du Shah engage ainsi l’Occident à dissocier l’Iran, des dirigeants du régime et du peuple iranien.
Sur le dossier nucléaire, Rehza Pahlavi rappelle que son père avait décidé, dès les années 1970, de lancer un programme de production d’énergie nucléaire à des fins exclusivement civiles. Un traité de non-prolifération avait été signé dans ce but, permettant à l’Iran de devenir actionnaire à 10 % de la société Eurodif, ajoute-t-il par ailleurs.
Laissant ainsi entendre que si la communauté internationale n’y avait fait aucune objection à l’époque, contraitrement à la période actuelle, le régime islamique semble être la clé de tous les maux.
Mieux encore, dans une critique à peine voilée de la position de l’Onu, il rappelle que « les pays qui se faisaient hier concurrence à qui vendrait le premier cette technologie à l’Iran sont ceux qui, aujourd’hui, réclament des sanctions contre Téhéran« . Citant le cas des Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne…
Pour ma part, j’ai toujours jugé les déclarations plus ou moins véhémentes des Six comme une « superbe » démonstration de leur hypocrisie.
Rappelons en effet qu’en 1975, la société française nationalisée Cogéma et le gouvernement iranien ont fondé la Sofidif (Société franco
> dissocier l’Iran des dirigeants du régime et du peuple iranien
C’est effectivement ce qu’il faut faire lorsqu’on veut résoudre le problème posé par un gouvernement borné.
Mais ce n’est pas ce que veut Israël, ni les lobbies pétrolier et militaro-industriels… Quand on ajoute à cela que Roosevelt n’a sorti les USA de la crise de 1929 qu’avec la 2ème guerre mondiale en laissant Pearl Harbour se faire bombarder après avoir poussé le gouvernement japonais à bout, on se demande quelle bêtise ils vont faire faire aux Mollahs.
@Dadounet : propos certes effrayants … mais tout à fait lucides …
Monsieur Reza Pahlavi, fils du Shah d’Iran, prend du recul et parle de démocratie, il oublie un peu vite que le Shah était un dictateur qui n’a pas fait grand chose pour son peuple (qui le chassa par une révolution populaire) tandis que l’Iran actuel quoiqu’on en dise est une démocratie.
Inutile de préciser que ce monsieur doit être à mille lieux des préocupations des « Irannien » dont il parle.
La thèse qui vise à dissocier le « peuple Iranien » (pas forcément mauvais) du « régime » (choix du vocabulaire, forcément diabolique) fait sourire…Ce livre sort bien à propos il me semble…
Bien, aussi, le rappelle de la grande vague d’attentat qui fut le dernier recours de l’Iran pour contraindre les pays puissances occidentales a cesser leur soutient immonde à l’Irak de Sadam agresseur….la suite on la connaît…
Mouais,
Si l’on compare une éventuelle guerre iranienne avec ce qui est comparable, c’est à dire la guerre d’Irak, et non la guerre avec le japon (puissance industrielle qui valait au moins 50% des US), qui a eu lieu dans le cadre d’une guerre mondiale qui a rasé toutes les industries de la planète, sauf les US, on doit conclure que ce ne sont pas des objectifs de relance économique US qui pourraient motiver cette guerre iranienne.
Ce n’est pas la nature du régime le problème ,c’est surtout sa volonté d’avoir une industrie nucléaire indépendante et qui ne soit pas à la merci des livraisons de combustible d’un pays tiers.
Le président américain Barack Obama a suggéré à son homologue russe Dimitri Medvedev que les Etats-Unis renonceraient à installer un système anti-missile en Europe de l’Est si la Russie arrêtait d’aider l’Iran à développer des armes de longue portée. Ces informations ont été rapportées dans un article du New York Times publié mardi.
Obama aurait fait cette proposition dans une lettre secrète délivrée en main propre à Medvedev il y a trois semaines, d’après des sources anonymes.
La Russie s’oppose vigoureusement au bouclier anti-missile déjà évoqué par l’administration Bush. Ce système de défense serait installé sur des sites de République tchèque et de Pologne.
L’objectif de ce mécanisme est de dissuader l’Iran d’envoyer des missiles nucléaires sur les alliés de Washington en Europe.
D’après le quotidien, la lettre d’Obama fait savoir que Washington n’aura pas besoin de construire ce système de défense si Téhéran cesse de développer l’arme nucléaire.
Parallèlement, le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov a exhorté les Etats-Unis à restaurer des relations diplomatiques avec l’Iran, selon des agences de presse russes. « Ce serait un élément important pour stabiliser la région », a-t-il expliqué lundi.
Lavrov doit rencontrer la secrétaire d’Etat Hillary Clinton à Genève vendredi prochain. Ce sera la rencontre la plus importante entre les deux nations depuis le début du mandat d’Obama.
Ce n’est pas le « régime des Mollahs » qui va faire une bêtise mais bien sûr Israël qui pousse ses « amis » américains restés néo-cons. Et pour les esprits fermés et partisans du deux poids deux mesures, une petite piqûre de rappel : http://www.lexpressiondz.com/article/8/2009-03-02/61170.html
Vive iran, vive Ahmadinejad.
La French Africa Par : Y.Mérabet
L
Energie Nucléaire : Le droit du nucléaire iranien
En 1950, le shah d