Ssangyong : intérêt de Mahindra après Renault

Après Renault, c’est au tour de l’indien Mahindra & Mahindra de montrer son intérêt pour Ssangyong Motor.

Le groupe a confirmé samedi avoir soumis une lettre d’intention pour le rachat du constructeur sud-coréen de véhicules tout terrain. Lequel doit faire face actuellement à d’importantes difficultés financières.

A l’heure actuelle, sept sociétés ont d’ores et déjà fait part de leur intérêt, dont Renault et Nissan.

La date butoir pour la présentation des offres préliminaires était fixée à vendredi dernier. Un tribunal de Séoul est prêt à recevoir les offres d’ici le 20 juillet, l’objectif étant de choisir un repreneur en août prochain.

« Si nous faisons partie des entreprises retenues, nous accomplirons alors toutes les formalités nécessaires« , a déclaré à la presse Pawan Goenka, président de la division automobile de Mahindra, lequel est le numéro un des véhicules utilitaires en Inde.

Néanmoins le dirigeant a ajouté que son groupe devait « étudier la viabilité économique de l’entreprise » et « envisager la manière dont elle pourrait s’intégrer » à sa stratégie avant de faire une offre.

« Ce n’est pas parce que nous avons exprimé un intérêt que nous présenterons finalement une offre« , a-t-il ainsi précisé. La presse sud-coréenne valorise la transaction entre 300 millions et 500 millions de dollars (242 à 403 millions d’euros).

Pour rappel, Ssangyong Motor est sous administration judiciaire depuis début de 2009, il vient d’être mis en vente au cours du mois de mai.

En ce qui concerne l’alliance Renault/Nissan, l’intérêt pour une telle opération viendrait davantage du constructeur japonais, dont le constructeur français détient 43%, que de Renault Samsung, sa filiale sud-coréenne.

Toutefois, un partenariat entre Ssangyong et Renault Samsung pourrait permettre aux deux constructeurs sud-coréens de réduire leur retard par rapport à Hyundai et Kia en Corée du Sud, lesquels contrôlent 80% du marché automobile dans le pays.

Le titre de Ssangyong Motor a terminé vendredi sur une hausse de 12,95% à 12.650 wons, ce qui représente une capitalisation boursière de l’ordre de 300 millions d’euros.