Ah ces bonnes vieilles statistiques, heureusement qu’elles sont là !
Pour un peu nous serions au bord de la récession, voire même plus. Mais si l’on en croit le gouvernement, l’économie française a enregistré une croissance de 0,1% au premier trimestre …
On aurait donc frôlé de peu la catastrophe ?
Certes le résultat obtenu est moins bon (ou plus pire ? ) qu’attendu mais selon l’Insee, le chiffre serait positif … enfin officiellement. Et ce, dans le cadre d’une estimation préliminaire qui ne demande qu’à être révisée.
En tout état de cause, le taux est inférieur aux attentes, l’institut national de la statistique tablant jusqu’à présent sur une pénible hausse de 0,2%, la Banque de France anticipant quant à elle +0,4%.
Raisons invoquées pour expliquer une telle situation : la stagnation de la consommation des ménages (pour ne pas dire plus, afin de rester dans la limite du politiquement correct) et la poursuite de la baisse des investissements.
Rappelons tout de même que la prime à la casse avait permis dans un premier temps ces derniers mois de cacher un temps soit peu la forêt des déficits …
L’inflation, le niveau élevé du chômage et le moindre soutien public à la consommation pèsent désormais au grand jour sur le pouvoir d’achat des ménages. N’en déplaise aux promesses électorales …
Un « malheur » n’arrivant jamais seul … l’Insee a par ailleurs révisé à la baisse la croissance du quatrième trimestre, à +0,5% au lieu de +0,6%.
Sur l’ensemble de 2009, le PIB s’est contracté de 2,5% (au lieu de -2,2%), correspondant à la plus forte récession de l’après-guerre. Le mot fatidique est lâché …