Le cours du baril a nettement rebondi lundi à New York, porté par l’annonce du plan de l’Union européenne pour défendre la zone euro.
Une hausse bienvenue pour les investisseurs alors que la semaine dernière les prix du pétrole avaient chuté de plus de dix dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin a ainsi achevé la journée à 76,80 dollars, en hausse de 1,69 dollar par rapport à vendredi.
Une flambée tout de même toute relative, puisqu’elle est loin de compenser les pertes enregistrées les jours précédents, la crise grecque faisant plonger les cours de onze dollars, soit presque de 13% à New York.
Désormais, l’espoir que la crise puisse enfin trouver une issue semble faire remonter les prix de manière significative. Néanmoins, la prudence reste de mise, les effets d’annonce ne garantissant pas la concrétisation du soutien effectif des pays de la zone euro.
Certes, dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles, les ministres des Finances de l’UE se sont mis d’accord sur la mise en place d’un plan de secours pouvant aller jusqu’à 750 milliards d’euros pour aider les pays de la zone euro. Reste tout de même à trouver les fonds ….
PARIS (Reuters) – La contribution de la France au mécanisme de gestion des crises de la zone euro sera de 89 milliards d’euros, sans que cela n’affecte le niveau de la dette française, a dit la ministre de l’Economie Christine Lagarde. (Elle) correspond à la quote-part de la France (près de 21%) dans le capital de la Banque centrale européenne (BCE), comme dans le plan d’aide à la Grèce (…)
« Il n’y aura pas d’impact direct, ni sur le niveau de déficit ni sur la dette au sens de Maastricht, puisque ce sont des garanties qui ne seraient actionnées qu’en cas de défaut », rappelle-t-elle.
L’Opep a relevé mardi pour la troisième fois en trois mois son estimation de la croissance de la demande mondiale de pétrole cette année mais ses prévisions montrent que la reprise économique ne sera sans doute pas suffisante pour éviter une offre excédentaire.
Dans son dernier rapport mensuel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dit anticiper une augmentation de 950.000 barils par jour (bpj) de la demande mondiale cette année, soit 50.000 bpj de plus que le mois dernier.
« Les signes récents d’amélioration de l’économie mondiale ont été globalement encourageants », note le rapport.
« Cependant, à la lumière des incertitudes actuelles, la prévision de croissance (économique) mondiale en 2010 est restée inchangée à 3,5%. »
Le Fonds monétaire international (FMI), de son côté, a relevé le mois dernier sa prévision de croissance mondiale à 4,2% pour cette année.
Des trois grands organismes de prévisions sur le marché pétrolier, l’Opep est le premier à publier son estimation de croissance de la demande et celle-ci est la plus basse des trois.
L’Energy Information Administration (EIA) doit publier la sienne dans la journée et l’Agence internationale de l’énergie (EIA) doit faire de même mercredi.
L’Opep a également relevé sa prévision de demande pour son brut en 2010 à 28,85 millions de bpj, en hausse de 40.000 bpj, mais ce nouveau chiffre est encore inférieur de 100.000 bpj à l’augmentation enregistrée l’an dernier.
La production total de l’organisation, Irak inclus, a été de 29,25 millions de bpj en avril, précise le rapport, ce qui implique un excédent de plus de 400.000 bpj cette année si les estimations de l’organisation sont exactes.