Poutine pour un rappochement de Gazprom et l’ukrainien Naftogaz

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la_part_du_lion.jpgDiscrètement mais surement, Poutine pourrait bien arriver à ses fins. Alors que le monde entier est empêtré dans la crise, subprimes, Grèce, Portugal et Espagne n’arrangeant rien à l’affaire, l’homme fort du Kremlin semble avoir la route libre pour se tailler la part du lion dans le secteur du gaz ukrainien.

Le contexte actuel pourrait même s’avérer être une aubaine alors que l’Europe peine à afficher son « union ».

A l’issue d’une rencontre avec son homologue ukrainien Mykola Azarov, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a ainsi « tout simplement » proposé vendredi de « fusionner » les groupes gaziers publics russe Gazprom et ukrainien Naftogaz.

Après avoir discuté en début de semaine d’unir à terme les importantes industries nucléaires civiles des deux pays, Poutine lance ainsi désormais l’idée d’une possible opération de ce type dans le domaine du gaz.

Deux annonces qui font suite à la récente conclusion d’un accord controversé pour le maintien d’une base militaire russe en Crimée.

Le moins que l’on puisse dire c’est que les relations russo-ukrainiennes se sont nettement réchauffées depuis l’arrivée au pouvoir du président Viktor Ianoukovitch, jugé pro-russe.

Il est vrai que Moscou est prête à mettre le paquet pour aider l’Ukraine à faire face à la crise financière. Rappelons à cet égard que le Produit intérieur brut ukrainien a chuté de 15,1% en 2009.

Vendredi, Poutine a ainsi déclaré que la banque publique russe VTB était prête à accorder un crédit de 500 millions USD au ministère ukrainien des Finances.

« Les relations entre la Russie et l’Ukraine dans le domaine financier, bancaire se développent. Les établissement financiers russes ont investi d’importants moyens dans ce secteur de l’économie ukrainienne. Nous espérons que cette coopération sera fructueuse », a-t-il ajouté.

Peu après son élection à la tête de l’Ukraine, en février dernier, le leader du Parti des régions avait fait savoir son intention de revenir à la création d’un consortium gazier avec la participation de la Russie et des pays d’Europe . Rappelant à cet égard qu’il y a cinq ans, il avait poposé de créer un consortium sur le transit de gaz en vue de moderniser le réseau gazier ukrainien et d’augmenter les quantités de gaz transportées de 60 à 80 milliards de mètres cubes, à 200 milliard de mètres cubes par an. Le projet avait néanmoins été rejeté par le président sortant Viktor Iouchtchenko et le premier ministre Ioulia Timochenko .

Viktor Ianoukovitch avait alors parallèlement mis en cause les gazoducs Nord Stream et South Stream – créés par le russe Gazprom et ses partenaires d’Allemagne et d’Italie – de nature à réduire les volumes de gaz transitant par le « système national ukrainien ».

Selon lui, la Russie doit participer à la modernisation du Système de transport de gaz ukrainien, en tant que principal fournisseur de gaz à l’Europe et « principal partenaire » de l’Ukraine.

Selon les experts, le président élu pourrait proposer le partage du réseau ukrainien des gazoducs sur la base d’une répartition en parts égales de 33,3 % entre le groupe gazier ukrainien Naftogaz, le russe Gazprom et plusieurs groupes énergétiques européens.

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