Très mauvais signe …. ?
Si personne ou presque n’osait aller jusqu’à envisager sérieusement une telle éventualité, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a déclaré jeudi qu’un défaut de paiement de la Grèce était « hors de question ». Alors pourquoi est-il besoin de le préciser ? ….
Alors que la Grèce inquiète de plus en plus les marchés quant à sa capacité à résorber ses déficits publics et que les rumeurs laisseraient entendre qu’Athènes pourrait vouloir remettre en cause le plan de soutien des pays membres de l’UE, Jean-Claude Trichet a souhaité ainsi rassurer les investisseurs. De là à ce qu’il y soit arrivé … c’est une autre affaire.
S’exprimant sur la stratégie mise en place par l’Union européenne, le président de la Banque centrale européenne a souhaité précisé que selon lui le plan était « viable. » « Personne ne devrait prendre à la légère une déclaration signée par tous les chefs de gouvernement » de la zone euro, a-t-il ajouté.
Précisons que Jean-Claude Trichet répondait aux questions des journalistes présents lors de la conférence de presse qui a suivi la fin de la réunion du comité de politique monétaire.
Pour le président de la BCE, Athènes doit avant tout mettre en place les nouvelles mesures budgétaires qu’elle vient de décider, estimant par ailleurs ne détenir personnellement aucun motif valable permettant de douter de la rigueur avec laquelle le projet sera mené.
Histoire toutefois d’alimenter le cercle vicieux (et la polémique), Jean-Claude Trichet a précisé que la décision d’activer le plan européen dépendait du gouvernement grec. Ajoutant que l’UE étudierait les modalités de mise en oeuvre le cas échéant.
En tout état de cause, des propos qui ne devraient pas rassurer les marchés …
Monsieur Trichet, nouveau champion européen de tennis de table, plus communément appelé ping-pong ? Qu’il demande des conseils à Kalinikos Kreanga …
Sources : AFP, Reuters, les Echos
France, Espagne, Grèce, Etats-Unis
Fitch abaisse de deux échelons la note de la Grèce, à BBB-
L’agence Fitch Ratings a annoncé vendredi avoir abaissé de deux échelons, à BBB- contre BBB+, la note souveraine de la Grèce et a laissé entendre qu’elle pourrait encore la descendre, en arguant de la détérioration de la situation économique et budgétaire.
La note d’émetteur long terme d’Athènes revient ainsi au dernier échelon de la catégorie d’investissement.
La note BBB- est assortie d’une perspective négative.
Fitch déclare dans un communiqué que la hausse de la charge de la dette et la dégradation des perspectives économiques vont rendre de plus en plus difficile la réalisation des objectifs budgétaires que s’est fixés le gouvernement grec.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEB919720100409