Valeo : grève face à l’avenir d’un site

Quand la crise automobile touche les fournisseurs …

Les salariés de l’équipementier automobile Valeo ont observé lundi trois débrayages dans l’usine de Mazamet (Tarn). Les raisons de la colère : l’annonce faite lors d’un comité d’entreprise de la suppression de 28 postes de cadres.

Le site de 250 salariés est en effet frappé de plein fouet par le plan de réorganisation de l’équipementier français.

Selon des informations communiquées jeudi par le directeur général de Valeo, Jacques Aschenbroich, c’est au total une réduction nette d’effectifs de 600 personnes qui est planifiée, dont un peu moins de la moitié en France.

En ce qui concerne l’usine de Mazamet, le bureau d’études pourrait être mis sur la sellette si l’on en croit les syndicats. L’activité pourrait être externalisée en Belgique dans le cadre de la modification de l ‘organisation Valéo restructuré en pôles de compétences.

Pour rappel, Valeo compte un effectif de 52.000 personnes dans le monde, dont 14.000 en France.

Mais les salariés redoutent le pire. Prenant exemple du « scénario » mis en place en ce qui concerne l’usine d’ Evreux ou « après avoir déplacé les équipes projets, la direction a vidé puis fermé l’usine ». Tout en faisant remarquer que l’usine d’Hirson allait prochainement être vendue.

Ironie du sort … le titre Valeo progressait quant à lui de 3,65 % à 26,265 euros ce lundi à la cloture à la bourse de Paris, après être monté jusqu’à 26,48 euros.

Raison d’un tel envol : Deutsche Bank a relevé sa recommandation sur le titre de l’équipementier, la portant à « achat ». Son objectif de cours a été parallèlement relevé de 23 à 32 euros.

En vue d’argumenter sa position, l’établissement  financier précise que si le groupe réussit à remplir ses engagements à l’horizon 2013 en termes de croissance de nouveaux équipements et de cash flow disponible, « le bénéfice par action 2013 atteindra 4,5 euros et le cash flow disponible 400 millions d’euros ».

Sources : AFP, Reuters, EasyBourse, Dépêche du Midi