Après deux séances de baisse, le marché parisien a enregistré un rebond limité dans des volumes anémiques liés d’une part à la fermeture des marchés américains pour cause de « Président Day » et d’autre part à l’attentisme des opérateurs avant la réunion de l’Eurogroup qui devrait statuer sur les modalités d’aides financières à la Grèce. Le marché parisien s’est rapidement inscrit en hausse de 1%, mais s’est petit à petit effiloché pour revenir aux abords de 3.610 points.
Cela fait maintenant trois séances consécutives que le marché parisien démarre la séance en hausse conséquente, mais n’arrive pas à conserver ses gains et termine relativement proche des points bas. Ceci est peu rassurant, car dans le même temps, les marchés américains reprennent des couleurs. Cela traduit une baisse de la force relative du marché parisien par rapport à ses homologues américains, et on peut craindre qu’une dégradation aux Etats-Unis affecte négativement le marché parisien. D’autant plus si la réunion de l’Eurogroup n’envoie pas un message clair de soutien unilatéral .
A cet égard, l’inadéquation des réactions des officiels européens face à la menace de la dette souveraine de plusieurs pays européens n’est pas sans rappeler la réaction mitigée des autorités américaines au moment du début de la crise des subprimes. L’Histoire montre que les tergiversations et le manque d’action politique pour enrayer les conséquences du début d’une crise risque de coûter beaucoup plus cher ensuite pour stabiliser les marchés.
D’un point de vue technique, l e CAC40 continue donc d’évoluer à l’intérieur de sa zone d’accumulation horizontale qui apparaît entre 3.580/3.675 points. Il n’a toujours pas réussi à s’extirper de sa tendance baissière court terme symbolisée par les droites marrons.
A moins d’une bonne surprise à la réunion de l’Eurogroup (et nous devons le souhaiter ardemment), le marché parisien pourrait revenir tester rapidement sa zone de support de 3.580 points qu’il avait testée vendredi, sans rompre. Une rupture du support de 3.575 points provoquerait une accélération à la baisse vers l’indicateur de niveau qui ressort autour de 3.485/3.490 points, voire ensuite vers 3.450/3.465 points qui permettrait le comblement d’un gap laissé ouvert depuis la mi-Août 2009.
A l’inverse, à la hausse, on regardera la première zone de résistance 3.675/3.690 points qui constitue la première zone de résistance, voire ensuite vers 3.715/3.725 points. Une rupture de ce seuil donnerait un objectif situé vers 3.835/3.840 points. Une telle remontée, même si elle paraît peu probable à l’heure actuelle donnerait la possibilité de faire une formation en tête-épaules. Seule une rupture en clôture de 3.850 points mettrait un terme à la correction initiée mi-janvier
Enfin, l’euro a s’est stabilisé aux abords de 1.36