Irak : CNPC (Chine) inaugure un champ pétrolier

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Stratégie on ne peut plus finement menée que celle menée par la Chine …. laissant faire le « sale boulot » aux Etats-Unis pour arriver tel un outsider « neutre » pour rafler la mise … C’est en effet la méthode employée par les pétroliers chinois en Irak, laquelle semble pour le moins efficace.

Le ministre irakien du Pétrole, Hussein Chahristani a ainsi annoncé jeudi que des ingénieurs chinois venaient d’inaugurer le champ pétrolier d’Al-Adhab, dans le cadre du premier contrat d’envergure obtenu par un groupe étranger en Irak depuis l’invasion de 2003.

Selon Hussein Chahristani, le projet devrait fournir des emplois et créer des opportunités d’investissement. « Cela fournira à la province de l’électricité et de l’énergie pour la centrale électrique de Zourbadiyah », a-t-il ajouté.

Les ingénieurs chinois de la China National Petroleum Corp (CNPC) avaient débuté leur mission sur le champ pétrolier d’Al-Adhab dès janvier. 

La Chine et l’Irak avaient signé le 12 novembre un contrat de 3 milliards de dollars pour l’exploitation pendant 23 ans par deux compagnies chinoises d’un champ situé à 180 km au sud-est de Bagdad.

En 1997, la société d’Etat China National Petroleum Corp (CNPC), premier producteur de pétrole chinois, avait remporté le contrat d’al-Adhab, d’une valeur à l’époque de 700 millions de dollars. Mais l’accord avait été gelé en raison de l’embargo et de la désorganisation du secteur induite par l’invasion américaine de 2003.

L’accord révisé est un contrat de service, rémunérant les compagnies pétrolières au baril extrait plutôt que par un partage des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources. La production devrait être de 25.000 barils par jour au cours des trois premières années, puis être portée à 115.000 b/j d’ici à six ans. Pour rappel, avec 115 milliards de barils, l’Irak détient les troisièmes réserves pétrolières au monde, derrière l’Arabie saoudite et l’Iran.

Mi-octobre, un appel d’offres a été lancé par le ministre irakien, offrant aux compagnies pétrolières internationales l’occasion rarissime d’accéder à des gisements géants et faciles d’accès. Revers de la médaille toutefois : l’absence d’un cadre juridique clair et les risques sécuritaires.

Hussein Chahristani, le ministre irakien du pétrole, avait alors présenté à 35 entreprises, présélectionnées pour l’exploitation de six champs pétroliers et deux champs gaziers, des détails cruciaux sur les contrats en jeu, en vue de leur attribution définitive.

L’objectif du gouvernement irakien serait de tripler les exportations pétrolières du pays d’ici dix ans. De quoi augmenter l’offre alors que compte-tenu de la récession la demande se réduit de jour en jour ….

« Nous avons alloué 2 milliards de dollars au ministère du Pétrole dans le budget 2009 afin d’accroître la capacité de ce secteur », avait indiqué en novembre dernier l’Irak. La production est de l’ordre de 2,4 millions de barils par jour (mbj), dont 2 mbj à l’exportation.

« De mon point de vue, nous devons accroître nos exportations pour atteindre au moins le niveau des années 80 où nous exportions 3,4 mbj et le ministère du Pétrole estime que notre pays pourra exporter 6 mbj dans dix ans, en tout cas il en a la capacité », avait alors expliqué le ministre.

Pour atteindre cet objectif, l’Irak devra toutefois « négocier avec les compagnies internationales, européennes, américaines et autres, car sa technologie et ses équipements pétroliers sont vétustes et datent des années 70″, selon  les termes même du ministre irakien des Finances Baqer Jabr Soulagh.

« C’est pourquoi nous avons besoin de l’aide des compagnies pétrolières étrangères (pour leur permettre) d’investir en Irak et d’être rémunéré soit par un partage des revenus soit en leur payant les services fournis comme avec le récent accord conclu avec la Chine », avait-t-il ajouté.

Faciles d’accès, avec des rendements potentiellement élevés, les champs irakiens disposent de solides atouts pour séduire les majors. Celles-ci n’ont plus accès aux gisements du Golfe et en sont réduites à forer de plus en plus profond ou à se rabattre sur des structures très coûteuses à exploiter, comme les sables bitumineux canadiens.

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(2 commentaires)

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