Cet article des Echos ressemble fort à un dossier que j’ai lu dans « The Economist » il y a quelques semaines. C’est une interview du prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz. D’abord, il explique pourquoi la bulle spéculative ne peut gonfler indéfiniment. Cet article est très important car l’économiste suggère comment on devrait aider les victimes des subprime, et j’attends avec impatience le débat houleux qu’il va provoquer.
« Avoir la preuve que l’on avait raison ne fait pas toujours plaisir. Cela fait plusieurs années que j’affirme que l’économie américaine est soutenue par une bulle immobilière qui a remplacé la bulle boursière des années 1990. Mais aucune bulle ne peut gonfler indéfiniment. Considérant la stagnation des revenus des classes moyennes aux Etats-Unis, les Américains ne pourront pas payer leur logement toujours plus cher. » Source : Les Echos, Le château de cartes américain
Puis Joseph Stiglitz explique que les prédateurs ne peuvent pas spolier les gens impunément et qu’eux aussi doivent passer à la caisse. Je vous laisse répondre… et je vous donne mon sentiment.
« Ce sont les victimes des « prêteurs prédateurs » qui ont besoin de l’aide du gouvernement. Si l’hypothèque représente 95 % ou plus de la valeur de la maison, la restructuration de dette risque de ne pas être facile. La solution serait de fournir aux individus trop fortement endettés un moyen rapide de repartir à zéro – par exemple, une clause spéciale de faillite leur permettant de récupérer, disons, 75 % des capitaux qu’ils avaient investis à l’origine dans la maison, le prêteur devant assumer les coûts. »
Pas liens, je voudrais que vous lisiez Stiglitz…
Je viens de recevoir quelques mails. les dérapages de Patrick ont l’air de repartir.
C’est vrai que c’est une fois de plus pas de l’information mais de la haine et du millénarisme à deux balles.
Plutôt que de commenter cela, dites-moi ce que vous pensez de cette idée lumineuse de Stiglitz. C’est tout ce que je peux vous conseiller 😉
Bonjour Marie,
Pas bête l’idée de Stiglitz : Obliger l’organisme de crédit à récupérer le bien et à indemniser un minimum l’emprunteur (au prorata de ses remboursements serait même mieux)
On peut d’ailleurs rever de ce qui se serait passer si cette mesure avait été prise il y a 5 ans :
_ je parie que la bulle aurait été nettement plus faible car les organismes de crédit aurait été plus prudent et auraient eux plus de mal à titriser leurs dettes.
_ les taux auraient été plus élevé (logique, plus de risque pour l’organisme de crédit) donc moins de bulle.
Comme c’est une idée intelligente il y a gros à parier qu’elle ne sera pas prise lol
Jack
d’imposer ce genre de règles pour l’avenir rendrait le crédit plus inéccessible aux moins pourvus en garanties : j’imagine bien que c’est l’objectif, mais la prochaine génération d’emprunteurs potentiels comprenant le risque et prêt a le prendre auront du mal a accepter qu’on leur refuse parce qu’on voudrait leur éviter un risque qu’ils ne seraient pas supposés comprendre…
je ne trouve pas non plus qu’il soit acceptable de revenir sur les engagements qui ont été pris par les gens dans le passé : ça indiquerait a tous les professionnels qu’il ne peuvent pas compter sur les engagement des gens, je ne suis pas sur que le bilan soit positif a long terme !
cependant je comprend un peu le point de vue dans la mesure ou le probleme est un probleme général de pratique commerciale : la pluparts des vendeurs (y compris les banquiers) ne maitrisent plus leur produits, ne comprennent plus eux même les risques attachés aux produits qu’ils vendent, on ne leur demande en fait QUE de vendre, ils ont donc tendance (c’est même presque général) à répondre positivement a toutes les intérrogations des gens même si ils n’en savent rien, et le tout a l’oral (sans aucune possibilité de contestation du contrat). il y a très probablement eu de nombreux « vices de consentements »… mais cela est impossible à prouver en pratique et donc impunnissable par la « justice officielle »…
En fait, je n’imagine pas un instant que la solution qui sera appliquée ne consiste en autre chose qu’une sorte « oppression perpetuelle » des surendettés (saisie sur salaire etc jusqu’a épongement de la dette si ça arrive un jour) dans le pire des cas, et des faillites personnelles dans le meilleur qui aurait au moins l’avantage de permettre au « victimes » de repartir a 0, mais en ayant tout perdu.
Je pense qu’il faudrait une troisième solution, mais je vous laisse encore réagir, Marie
Je partage comlètement l’avis de BF et je pencherais plutôt du coté de l’application stricte du contenu des contrats.
Du moment qu’il n’y a pas eu irrégularité, je ne vois pas à quel titre un signataire majeur d’un contrat légal serait libéré de ses obligations. C’est la fin de l’état de droit, chacun à sa hache !
C’est léger quand même d’évoquer les méthodes de vente ou la complexité des contrats ! Moi quand je signe LE PLUS GROS ACHAT DE MA VIE, je me renseigne et me couvre un maximum !! Vous ne le feriez pas ??!!