L’usurier, le prolétaire et la ville de Cleveland.

ImagesL’usurier traditionnel faisait un petit prêt avec de gros intérêts. Le capital était remboursé plusieurs fois, mais le but ultime était de s’emparer des biens du débiteur.
Au moins, l’usurier était il cohérent, même si à la fin, il perdait sa créance. Elle avait été largement remboursée.
Différence essentielle aujourd’hui, par l’ombre du premier cent n’aura été valorisé.
Ce qui était rentable pour les prêteurs, c’était l’incident de paiement qui permettait toutes les pénalités.
Aujourd’hui, c’est fini. Des quartiers entiers expulsés, abandonnés et finalement pillés. Les métaux se vendent bien.
Et la garantie devient illusoire, et l’acheteur n’existe plus. On n’habite pas un quartier en proie aux pillards.

L’extrémisme du prêteur se retourne contre lui. Il a le droit, il expulse à tour de bras.
Pour finalement se retrouver avec un gros rien du tout.
Car il accapare bien un bien (le logement) pour se retrouver dans une situation où sa garantie n’a plus de valeur commercialisable, le dit bien périclite très vite abandonné et pillé.
Presque un conte philosophique, l’usurier était un idiot.
Retour à la condition de prolétaire, après avoir cru à la richesse.

(10 commentaires)

  1. C’est pertinent que vous terminiez sur l’évocation que tout cela est un conte. Une histoire qui est devenu réalité grace à la force d’un mythe: tous riches sans fin…Chacun y est allé de sa petite histoire, je vends à tout rompre en omettant l’essentiel. J’achete coûte que coûte en laissant de coté ce qui n’est pas « essentiel ». Je ne crois pas avoir vue sur ce blog un commentaire introduisant la notion de violence comme je vais le faire. A dire vrai, je ne m’aventure pas tout seul sur cette évocation, elle est déja présente dans de nombreuses déclaration: Il y a quelquechose de plus laid qui nous arrives. Notre histoire à l’ouest est redondante de faits atroces. Mais cette fois nous avons reussi à faire ce qui devait être fini à tout jamais: l’industrialisation de la peine, la structuration dynamique de la contrainte et in fine, la deresponsabilisation de l’individu agresseur à une échelle qui dépasse nos plus écoeurant prédecesseurs. Il peut paraitre déplacé de se livrer à de tel propos sur ce blog, qui finalement ne traite que de « l’immobilier », mais je crois que Raymond dans ces interventions relate avec justesse les racines du mal, profondement ancrées et qui vont créer un niveau de detresse que l’on pensait à jamais confinée dans les livres d’histoires. L’avidité ne suffit pas à tout expliquer.
    http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4615
    Voici un lien qui met en perspective l’ensemble des contraintes convergeants vers un choc systémique. Là encore derrière ces mots conceptuellements denses, il y a le couple présenté par Marie, l’amie qui nous a saoulé devant la machine à café avec ses sempiternelles certitudes, qui vont invariablement decouvrir la vrai nature violente du systeme.

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