Crise d’ancien régime.

La crise immobilière est une crise comme on en a pas vu depuis longtemps.
Une crise d’ancien régime typique.
Car sous l’ancien régime, il n’y avait pas que des crises frumentaires ou de subsistances.
Il a existé de violentes, voir de très violentes crises immobilières.
les autorités décomptaient les « feux », et les imposaient. C’était la base.
Dans le massif central, notamment dans les Cévennes, on peut voir des ruines mangées par la végétation. Toutes ne viennent pas de l’exode rural. Une bonne partie

aussi provient de bien plus loin.
A une époque, les propriétaires n’hésitaient pas.
Acculés, ils ne laissaient à personne le soin de faire sauter le toit de leur propre habitation.
C’est pour pallier à ces agissements que la république taxa les portes et fenêtres.
On y gagna en lisibilité, on n’était plus devant le fait du prince, qui agissait à sa guise.
La dernière crise de ce genre qui fut particulièrement violente dans la seconde partie du 17°siècle, dans le sud du massif central.
Les autorités locales, l’intendant en tête sentaient fort bien le bouillon de sorcière en train de bouillir.
Il en surgit un guerre civile (limitée) d’un fort honorable gabarit, et on peut aujourd’hui toujours se poser la question de savoir de qui elles avaient le plus peur, des camisards, des camisards noirs, ou des camisards blancs, des irréguliers, ou des guérilleros, qui les uns, comme les autres avaient beaucoup de comptes à régler, loin d’être tous religieux, venaient d’un contexte social fort troublé, d’une crise économique dont nous n’avons même plus idée, et dont la gestation fut longue…