Il était un petit navire…

Images_3La chanson dit qu’un mousse fut mangé.
Normal, c’était le plus jeune, le plus tendre.
On allait pas se casser les quenottes sur un vieux loup de mer, dur et ranci ?
Maintenant, dans le monde de la finance (qui repose sur la foi), plus personne ne fait confiance à plus personne.
Les liquidités crées sont donc soigneusement stockées, en attendant pire.
Mais cela ne suffit pas. Il faut, de plus, débiner le petit copain. Je ne sais pas si c’est pour aggraver ses propres pertes, ou espérer faire empirer la crise pour que les mesures de sauvegarde soient plus accentuées ?
C’est le cas de Citigroup, déjà bien burné en casseroles, pertes diverses, et dépréciations de bilans aussi assurées que phénoménales, vient de désigner à la vindicte son copain Merrill Lynch.
Pour qu’il soit embroché par les marchés financiers ?

Bien sûr, si le trésorier d’une petite ville norvégienne a perdu confiance dans les banques, dans son propre gouvernement, voir dans la monnaie, on peut parfaitement faire confiance en Goldman Sachs, en raison de son caractère quasi-gouvernemental.
D’ailleurs, on ne sait pas véritablement si GS est une officine gouvernementale ou si le gouvernement US est un service de GS.
C’est effectivement une question à creuser.
D’ailleurs, grâce à ses relations, à l’accès aux vraies données, GS a pu se dégagé du marché immobilier (ou s’y couvrir) bien avant les petits copains (qui furent donc mangés tout crus).
Pour ce qui concerne le plan de sauvetage de l’immobilier (ou de la bulle ?) de Paulson, il souffre de bien des défauts.
Il ne concerne pas les faillites déjà intervenues, mais seulement les prêts contractés entre 2005 et 2007. Il ne prévoit aucune action du congrès, et laisse la solution à un accord entre trésor, banques et forum de la titrisation (Wall street).
On est donc dans la ligne des premiers temps Hoover, qui a essayé de contrôler la crise de 1929 de cette manière.
On y rajoute un zeste d’intervention des états (ils pourront s’endetter pour prêter aux propriétaires), mesure homéopathiques qui, là où elles sont appliquées n’ont pas permis de sauver plus d’une centaine de propriétaires.
Les ménages « sauvés » seront ceux bénéficiant de revenus stables.
Pas ceux qui posent problème le plus actuellement et qui devraient donc passer à la casserole.
On voit donc, les mesures de sauvegardes sont timorés, taillées pour coûter le moins possible aux banques, en tout cas, pas à la mesure du problème et montre une décomposition des cercles du pouvoir.
Vous avez pas une petite faim ? Si on tirait à la courte paille ?