Ambiance de fin de règne.

Image001 la crise immobilière aura mis fin au règne des banques, centrales et autres.
L’intervention coordonnée des banques centrales n’aura pas mis fin au fiasco.
Elle est désormais prise pour ce qu’elle est : le signe de la gravité extrême de la crise immobilière d’abord, bancaire ensuite, économique bientôt.
« Choc énorme, marché inexistant, marché du crédit fermé, conditions de liquidité désastreuses », voilà les mots maux du gouverneur de la banque de France.
Les dit gouverneurs ont actionnés tous les leviers à leur disposition. Avec de moins en moins de résultats, années après années, et à partir d’août, plus de réponses.
Mais on a pas dit le gros mot qu’il faut, pour sortir de la crise immobilière, financière et économique.
Le gros mot, c’est l’intervention de l’état.
Promis, sans lui tout irait mieux. Il y a quelques générations, non plus l’intervention de l’état n’était pas considéré comme normal. Ce sont les profondeurs et les intensités des crises, puis la crise la plus forte, 1929, qui ont conduit à ce corps de doctrine qui a engagé les états dans l’interventionnisme économique.

Puis des gens sans mémoire ont préféré revenir à la situation antérieure.
Aujourd’hui, la situation bouge cependant.
L’Allemagne instaure un salaire minimum. C’est une première réponse à la crise immobilière.
Conséquence aussi : la concurrence postale, risque de s’évaporer.
Avec des règles du jeu, certaines activités apparaissent moins lucratives, car ne s’appuyant que sur l’exploitation éhontée d’une main d’oeuvre bon marché.
Car une des composantes de la crise immobilière, c’est la paupérisation.
Avec des activités tellement mal payés que le « bénéficiaire » ne peut survivre qu’avec l’aide de l’état : « jobs »  à un euro ? Il faut donc que la puissance publique fasse bouillir la marmite et paie le loyer. 
C’est la politique poursuivie en France depuis une quinzaine d’année : faire baisser le prix du travail, les pensions de retraite, en espérant « malgré tout » que la machine économique continue à tourner.
En réalité, une bonne partie de la réponse à la crise immobilière, bancaire, boursière et économique, n’est pas dans des mesures financières. 
L’irresponsabilité communiste réservée à une élite de banquiers, par la couverture de la banque centrale ne résoud rien. On le voit.
On ne remplace pas les fonctions économiques de « main street » par celles de « wall street ».
Certes, pour le moment il existe encore des politiques d’interventions.
Elles visent à enrichir le haut de l’échelle sociale. ça n’est pas visiblement la bonne réponse, cela entretien la crise.
Une réponse à la crise immobilière, ce sont la disparition des mini-jobs aux mini-salaires, de bons emplois.  Pour cela, il faut  remettre en cause les dogmes dominants : libéralisme économique et économie de marché dérégulée.
Le coup du lendemain qui chante, on nous l’a déjà fait. Moi, je préfère l’ aujourd’hui florissant.

(10 commentaires)

  1. Bonjour Raymond
    J’habite à Moscou….les cicatrices de l’époque communiste sont visibles partout!!!!
    Voyage un peu et observe.
    Par contre, le communisme à protéger la population du fléau actuel:le crédit.
    Sinon le bon modèle semble bien être un mélange d’économie libérale et dirigée(Chine et Russie d’aujourd’hui) qui permet au pays de développer ses propres entreprises et de s’enrichir.
    Contrairement aux idées reçu, le salaire moyen augmente rapidement:+25% par an et vont bientôt dépassé la France dans les grands poles économiques comme à Moscou.
    Un peu de protectioniste est nécessaire…Russe et Chinois utilise cette arme pour se développer. Au lieu de critiquer, observons leur économie et soyons plus objectif sur leur dvt en évitant les clichés(critique répeté de la démocratie, russie=richesse du aux gaz et pétrole!!!)
    En clair reconnaissons que nos démocratie ultra-libérale tue nos classes moyennes.

  2. C’est pas le crédit le fléau, c’est son utilisation abusive qui est dangereuse. Car le crédit est nécessaire et vitale, ne serait-ce que pour l’investissement des entreprises. Maintenant, c’est comme tout il faut y aller mollo.

  3. à moscou : c’est ce que je ne cesse de repeter. Nous sommes donc d’accord. Oui la Russie est un etat gazier et petrolier, mais ce n’est pas que ça (les usa sont aussi un etat petrolier), et les economies mixtes ont connus leur heures de gloire ici en occident, à l’epoque ou nous avions de la croissance. Il est sur que la roue tourne et que l’ideologie, fut elle ultraliberale est un passeport pour le desastre economique.

  4. Si certains pays croissent plus que d’autres c’est grâce au pétrole.
    Si on a pu juguler l’inflation en Europe et aux US c’est grâce a la baisse des prix du pétrole entre 1995 et 2000.
    Vous vous rappelez du choc pétrolier de 1973 et de ses conséquences pour nos économies ??? sans doute pas -> inflation et taux à 16%. Pendant 2 ans après 73 l’économie a tenu et ensuite ce fut le gros tsunami avec du chômage à la clé.
    Tant qu’on aura pas remplacé le pétrole par une autre source le monde occidental sera dans la panade.
    Tout ça n’a rien à voir avec les vertus de la politique, c’est purement mécanique.
    Et avec la pression salariale baissière liée aux pays émergents, ne comptez pas sur la hausse des salaires pour compenser la hausse des prix en Europe.
    Je sais c’est catastrophique mais bien réel.

  5. Si certains pays croissent plus que d’autres c’est grâce au pétrole.
    Si on a pu juguler l’inflation en Europe et aux US c’est grâce a la baisse des prix du pétrole entre 1995 et 2000.
    Vous vous rappelez du choc pétrolier de 1973 et de ses conséquences pour nos économies ??? sans doute pas -> inflation et taux à 16%. Pendant 2 ans après 73 l’économie a tenu et ensuite ce fut le gros tsunami avec du chômage à la clé.
    Tant qu’on aura pas remplacé le pétrole par une autre source le monde occidental sera dans la panade.
    Tout ça n’a rien à voir avec les vertus de la politique, c’est purement mécanique.
    Et avec la pression salariale baissière liée aux pays émergents, ne comptez pas sur la hausse des salaires pour compenser la hausse des prix en Europe.
    Je sais c’est catastrophique mais bien réel.

  6. à Raymond et msiak2,
    Je suis d’accord avec vous. Le crédit est nécessaire mais à utiliser avec parcimonie. Le communisme de l’URSS ne lui laissait aucune place. Dans la période des 30 glorieuses, le crédit était plus limité car les taux d’intérêts étaient en rapport avec l’inflation du moment, cad proche de 10%… Evidemment ça en fait réfléchir plus d’un avt de s’endetter sur 25 ans.
    Pour Raymond, j’ai cru voir en ton article une teinte communiste…. communisme qui est vraiment pas une solution (y qu’à voir à Moscou ces HLM partout, cet afreux manque de fantaisie…). Par contre, le Russie d’aujourd’hui construit vite et mieux et embellit ses villes.
    @ Meteor, non tout n’est pas du aux gazs et aux pétroles. Bravo les clichés!! Oui, le gaz et le pétrole à permis à la Russie de passer de l’état de faillite en 1998 à l’état détenant les 3e réserve mondiale aujourd’hui (sous Poutine).
    Mais c’est toute l’économie qui s’est remis en marche, du simple connecteur d’arrosage à la production automobile (lada kalina,…). Concernant cette voiture, les plans datent de fin 90. A l’effondrement de l’URSS, en Russie c’était le chaos, bandits et famine (le sympathique Eltsine vu de chez nous) pour terminer à la faillite en 1998. Maintenant que le niveau de vie augmente, ce modèle à aujourd’hui seulement vue le jour. Cela faisait 15 ans qu’il était dans les tiroirs. Et pas grâce à l’argent du pétrole qui lui se retrouve dans nos places boursières et qui soutient artificiellement nos entreprises!

  7. Correction: A propos de la Lada Kalina, je corrige, les plans datent de la fin des anées 80.
    Autre exemple, l’aviation civile avec le superjet sorti il y a 2 mois voué à remplacer les petits Tupolev.

  8. Votre vision est beaucoup trop idéaliste et pleine de clichés également.
    Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi l’Angleterre avait eu une bonne croissance lors de la dernière décennie alors que le reste de l’Europe avait des performances moindres, et aussi pourquoi la Norvège se porte mieux que nous.
    Tout ça c’est grâce au pétrole. Il n’y a pas de miracle en ce bas monde. Il suffit de bien gérer ses réserves naturelles quand on en a et alors la vie devient beaucoup plus facile.

  9. à moscou : regretter le communisme ? absolument pas. Je regrette que nos dirigeant actuels ressemblent de plus en plus aux dirigeants sovietiques. pris dans leur ideologie, aveugles sourds, menteurs, manipulateurs et affabulateurs.
    Mais les russes n’ont certainement pas apprécié de voir le communisme remplacé par la période elstine que tu decris si bien.
    Et en economie, un compromis est souvent plus efficace qu’une ideologie. Fut elle liberale.

  10. @Meteor
    Concernant l’Angleterre, ce n’est pas vis à vis du pétrole mais à leur surutilisation du crédit. Les ménages sont surendettés façon US. Cela a boosté la croissance mais pour eux, la fête est bientôt finie.
    Concernant la Norvège, bien sûr mais il y a 6 millions d’habitants… à comparer avec Monte Carlo pratiquement. Situation complétement différente donc.
    Sur la Russie sais tu que 40% du budget fédéral provient des droits de douanes? Pourquoi la Russie ne court pas dans l’OMC? C’est ça aussi le protectionnisme…
    Si en Fance on taxait les importations, y aurait moins de délocalisation et on aurait peut-être moins de « merde » chinoise et d’Europe de l’Est dans nos linéaire… En plus on pourrait dvper nos entreprises, surtout nos PME en protégeant notre marché… et on comblerait une partie du déficit de l’Etat!!

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