La structure des revenus est désormais complètement « impériale » aux Etats-Unis.
Une minorité seule profite de la politique économique, en gros les 4 % les mieux lotis, avec un jackpot pour le 1 % le mieux payé de la population.
La fin de l’ URSS a eu une conséquence perverse en occident, la formation du consensus de Washington autour d’un corps de doctrine très favorable aux plus hauts revenus : privatisations, déréglementations, libéralisation du commerce, des marchés financiers, baisse des taux maximums d’imposition au profit d’un élargissement de l’assiette.
Comme dans toutes les périodes historiques, le résultat a été flagrant : effondrement de la croissance, effondrement des balances commerciales, inégalités qui explosent.
Pour ne pas avouer l’échec total, on a donc mis en place la politique de bulles.
La bulle immobilière a eu son rôle : celui de donner une viabilité temporaire au système, en misant sur un besoin vital , se loger.
Aujourd’hui la dégringolade immobilière et financière met à nu les incohérences économiques.
Passé ce moment d’illusion, car il ne faut pas se méprendre, on pardonne tout à un pouvoir qui réussit économiquement et rien à un pouvoir qui échoue, il ne faut pas s’étonner de voir des cotes de popularités s’effondrer au delà de tout ce qui s’était déjà vu.
5 % des américains sont content du bilan de G W Bush, 80 % mécontents.
Il est en effet, impossible de changer de gouvernement en haut de bulle (l’argent coule à flot, tout le monde est content), et l’effondrement d’une bulle carbonise tout gouvernement en place.
La page du libéralisme sera bientôt tournée outre atlantique, une politique poussée à l’extrême et en échec aussi patent crée une situation d’écoeurement durable.
En Europe, dernier bastion de la stupidité des hommes politiques (tous partis « de gouvernement » confondus), la désintoxication sera un peu plus longue, l’échec est en train d’être consommé.
Notre avenir est argentin. Les institutions internationales avaient faits des dictatures du sud de l’amérique du sud, des « laboratoires » d’expérimentation des politiques économiques.
Aujourd’hui, pour les pousser aussi en Europe, il faut faire une croix sur la démocratie.
Raison pour laquelle aucun des peuples ne sera invité à voter sur le traité de Lisbonne.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous allons donc vivre de pénibles heures, dont l’éclatement de la bulle n’est qu’un des prémices.
Mais, tous les autres secteurs devraient aussi rentrer en crise.
Jusqu’au changement de politique économique.