AYE Hombre, ça devient sanglant, la corrida espagnole.
Et la mèche devient désormais bien visible.
Merci à Pietranera pour ses informations. Aujourd’hui, c’est un poids lourd de l’immobilier espagnol qui vacille. Et pas des moindre.
Colonial, le promoteur franco-espagnol (qui possède à 85 % la française SFL), possède des actifs estimés à 13 milliards d’euros, des dettes certaines à 8.9 milliards.
Il cherche pour le moment à se séparer d’un certain nombre de ces actifs, le pdg, Luis Portillo cherche à vendre ses parts (aux alentours de 40 %) pour qu’un repreneur resolvabilise le groupe.
Je sais que noël n’est pas loin, mais tout de même.
Ce n’est ni plus ni moins que vouloir sauver ses pions, en espérant que quelqu’un veuille faire le bon samaritain.
Il est bien connu que le monde des affaires regorge littéralement de ce genre de personnages.
Mais ce montage, cousu de fil blanc est destiné à s’évaporer. Il est clair qu’aujourd’hui, les actifs de colonial ne valent plus 13 milliards d’euros, ni même d’ailleurs 8.9.
La seule raison pour laquelle colonial réussira à en vendre un peu, c’est qu’il vendra à ses créanciers, et que ceux-ci veulent masquer ses pertes, en même temps que leurs propres pertes.
Un actif sans acheteur, cela ne vaut rien.
Mais cette journée a été importante : l’or a flambé, le pétrole aussi, les bourses se sont contractées, et il faut voir le sacro-saint, le dow jones, tel qu’il est : en déconfiture totale, dès qu’il n’est plus décompté en dollars.
Même le pitoyable greenspan dit que « quelque chose d’inattendu va arriver« …Il est sympa de nous prévenir. Mais c’est un peu tard. Il suffisait de voir n’importe quel Journal télévisé ce soir 2 janvier 2008 pour voir que quelque chose se détraquait : inflation galopante, crise économique, manque de pétrole, troubles diverses et simultanés en de multiples endroits…