Don’t cry for me America.

Un nouvel article de Paul Krugman dans le New York Times.
La crise du tiers monde touche désormais les USA.
Ce n’est pas, à proprement parler une surprise, c’est un pays du tiers monde, désindustrialisé, en retard techniquement, endormi dans la contemplation d’un passé social, économique et politique glorieux.
L’origine du problème étant la même que pour l’Argentine, la solution sera la même, et la crise, d’une égale ampleur.
A une différence près, la sortie de crise sera peut-être beaucoup plus longue.
L’ Argentine a eu, en Kirchner un homme qui a choisi, entre son peuple et l’oligarchie financière, son peuple, qui a récusé, la totalité des « remèdes » des difoirus  du FMI et de la banque Mondiale, appuyés par les gouvernements du nord. 

L’effondrement de la monnaie a réveillé le protectionnisme financier, le redémarrage industriel a eu lieu au rythme de 8 % l’an. Bien sûr, il y a eu des renationalisations, clarification et remise de la banque centrale a sa place : insignifiante.
Les USA risquent de mettre beaucoup plus longtemps à faire leur aggiornamento, comme pendant la période 1929-1932, et faire tout ce qui ne fonctionne pas.
Comme l’Europe d’ailleurs. Tous les dirigeants économiques et politiques sont coulés dans le même moule.
Quel sera l’ampleur de la dégringolade et de la crise ?
Comme pour les pays du tiers monde, la rétractation se fera sur une base industrielle qui ne constitue plus que 16 % du pib.
La remontée du pib industriel se fera aux alentours, classiques, de 40 %.
Donc il faut s’attendre à une chute de ce pib globale de 60 %.
Une crise équivalente à la crise vécue dans l’ ex URSS. Mais là aussi, le tableau est à nuancer. Une bonne partie de cette richesse était fictive :  services financiers (20 %), commerce de gros et de détail, liés aux importations (16 %) et « services à la personne » (22 %).