20 % ? ça ne m’intéresse pas !

Les collectivités locales sont de grands bâtisseurs, et pour bâtir, font appel au crédit depuis la seconde guerre mondiale. Auparavant, elles imposaient peu, mais il ne fallait rien leur demander.
Les travaux étaient rares.
C’est le plus souvent pour cette raison que les collectivités locales sont endettées, l’investissement immobilier collectif local. Leur montant global de dette n’est souvent (mais il peut y avoir exception) pas très élevé, mais les remboursements en cours sont systématiquement relayés par des emprunts frais.
Leur seule variable d’ajustement, c’est l’arrêt total de tout travaux…
Hors, les emprunts des collectivités locales, mis au enchères aux USA, ont vu leur taux passés de 4.3 à 20 %, sans que la plupart d’ailleurs trouvent preneurs.
« De 1984 à 2006, seules 13 adjudications avaient échoué. Ce nombre a atteint 31 durant le second trimestre 2007, 32 durant une période de quinze jours en janvier, et plus de 480 hier, le 20 février.   »

Les banques se sont retirées du marché, avec, cette fois une bonne raison, en effet, cette situation est pour les collectivités locales, totalement intenable.
Faire un emprunt urgent à ce taux est possible, mais il sera difficile de baser toute une politique d’investissement sur une pareille base.
D’ailleurs, ce genre d’emprunt est appelé à disparaitre, il est non-viable économiquement.

Les banques saignent de mille blessures et ne peuvent désormais même plus soutenir un marché sûr. Quand je vois, à l’heure actuelle que plus de 35 % des français ne croient pas à une baisse de l’immobilier, que la plupart croient à une baisse « raisonnable »,  ils en oublient la condition sine qua non, celle de l’existence de prêteurs.
Or, les collectivités locales sont de très bons emprunteurs. Meilleurs que les particuliers.