Vous avez lu le dossier « Immobilier » de Challenges. « Si les prix n’ont pas baissé partout en 2007, le marché s’est grippé. Les acheteurs peuvent donc reprendre la main, quand ils en ont les moyens. » Avant de vous le poster, j’ai préféré attendre. Je voulais poser quelques questions à mes amis et lecteurs de province, et avoir leur réaction à cette analyse. Plusieurs remarques :
1. La situation est nettement plus bloquée en province que ce que le dit ce dossier, qui par ailleurs est fort intéressant.
Je vous ai trouvé une image géniale pour illustrer l’article, j’en donne la source. Vous remarquerez le 5 % en bas du bureau de « l’aimable » banquier. Excellent !
2. « Depuis deux ans, le taux d effort (la part des revenus consacrée aux remboursements) des acheteurs est bloqué à son maximum, 31%. Et pour la première fois depuis longtemps, la durée des prêts immobiliers, qui s’allongeait d’une dizaine de mois par an, s’est stabilisée à 18,5 ans. »
Comme je l’avais signalée il y a 6 mois après avoir découvert ce chiffre (la durée moyenne) de prêt dans Le Monde, la plupart des sources parlent d’une durée comprise entre 20 et 22 ans. On aurait atteint 20 ans en 2005.
3. « Si l’on ajoute à cela la vigilance accrue des banques et une hausse des taux de 0,6 point (lire page 72), les conditions sont souvent suffisantes pour torpiller toute possibilité d’achat. Le courtier Empruntis a ainsi calculé que la seule hausse des taux de crédit excluait 12% des dossiers qui auraient été acceptés par les banques l’année dernière… »
Je redis ce que j’ai annoncé à plusieurs reprises ici même. Le taux de refus officiel de prêts immobiliers, donné par l’OCDE, a augmenté de 36 % depuis un an. Mais en France ce taux est de 30 à 40 % en province, et il est supérieur en IDF : il y atteint 60 % dans certaines banques.