Jim Rogers est très pessimiste sur la crise qui secoue les zétazunis.
D’ailleurs, les mauvaises nouvelles viennent comme des nuées noires et annoncent la tempête.
Il juge la situation économique du pays, quasi désespérée, et Paul Jorion, lui trouve que la situation des banques commerciales a encore empiré, il ne resterait que fort peu d’argent en caisse selon lui.
C’est, finalement, tout le pays qui se déglingue, avec les compagnies aériennes en prime, victime du prix du kérosène et de la RECESSION.
Robert Crandall est très explicite : « il y a trente ans le Congrès adoptait la loi de dérégulation aérienne ; « depuis, le transport aérien américain s’est gravement détérioré. Nos compagnies étaient des leaders mondiaux, elles sont désormais à la traîne dans tous les domaines ». Il en appelle à « l’intervention du gouvernement », car « la seule approche par le marché n’a pas pu et ne pourra pas produire le système dont nous avons besoin « .
Pan sur le cercueil à ronnie.
Mais la situation n’est pas comparable aux autres grands malades, comme le Japon et la Grande-Bretagne. A l’heure Thatchérienne, Albion gagna le tiercé avec la mer du nord, et l’empire du soleil levant était chroniquement excédentaire sur l’extérieur, et l’est toujours d’ailleurs.
La Chine est en pétard devant la dévaluation de la devise US.
Elle note en effet, l’assymétrie de comportement des zétazunis devant ses créanciers et ses débiteurs.
La dette nette américaine, en effet, indique un coma dépassé. 36 milliards net en 1986, 16 000 milliards en 2006, dont une partie colossale en créances immobilières dont on devine la réalité virtuelle.
La Chine possédait 1500 milliards de dollars dans ses réserves, la baisse de la devise de 5 % l’ampute de 75 milliards.
J’imagine le matin, mon porte-monnaie imputé de 75 milliards de dollars et le prix de la baguette qui monte encore de deux centimes !!! Je risque d’être une fois de plus de mauvaise humeur quand je rentrerai les poubelles. Pu..in que c’est dure la vie de rentier. J’envie mon concierge. 😉
surtout placé dans un bon à 4 %… Déjà 4 % de pertes en moyenne par trimestre, pas mal hein ? dommage que ça soit en négatif.
L’un des problèmes fondamentaux est qu’entre le numéraire et les biens physiques qu’il doit permettre d’acheter il n’y a plus de liaison réelle. Ce qu’on appelle « l’argent » n’est plus de nos jours qu’une convention inscrite dans des fichiers informatiques. A la limite la différence entre un excédent et un déficit n’est que le signe + ou – en en-tête du nombre. Le résultat de décennies de manipulations financières est qu’il y a eu une multiplication de la monnaie électronique dans des proportions telles qu’elle n’a virtuellement plus aucune valeur, car seule une infime proportion trouverait un bien réel à acheter. Moralité : le système financier dans son intégralité est moribond, et seul le retour à l’étalon-or permettrait d’assainir la situation.