Vent de tempête pour le secteur nautique.
Alors que le constructeur de yachts de luxe Couach s’est déclaré lundi soir en cessation de paiement, Bénéteau, célèbre constructeur de bateaux de plaisance, pourrait supprimer de 700 à 800 emplois dans le cadre d’un plan social.
C’est en effet ce qu’affirme Le Figaro dans son édition de jeudi.
Selon le quotidien, le carnet de commandes du leader mondial de la navigation de plaisance s’est réduit de moitié depuis le début de l’année par rapport à la même période de l’an dernier.
Si certes Bénéteau a annoncé en novembre un bénéfice net en hausse de 22,2% à 114,4 millions d’euros en 2007/08, il s’est néanmoins montré prudent pour l’année 2009, anticipant une « baisse des marchés en 2009 » en raison de la crise.
La chute de 50% de la demande observée entre septembre et novembre, période où la moitié des commandes de la saison est habituellement passée, se traduit désormais chez les constructeurs par des niveaux de stocks tels que le recours au chômage technique s’avère désormais nécessaire.
Bénéteau qui avait dû recourir au chômage partiel pour plus de 3000 de ses salariés en janvier, s’est vu contraint de prendre des mesures identiques pour la première quinzaine de février pour plus d’un millier de salariés.
Les annulations et reports de commandes enregistrés depuis l’automne conduisent désormais les chantiers à affronter de graves difficultés de trésorerie. La situation financière est d’autant plus grave qu’à cette période de l’année, les entreprises du secteur ont déjà commencé à payer ses fournisseurs … sans avoir pu encaisser des recettes de ventes.
« Le secteur n’a jamais connu une crise d’une telle violence », déclare le constructeur charentais de catamarans de croisière Jean-François Fountaine, élu récemment président de la Fédération des industries nautiques pour succéder à Annette Roux, la fondatrice du groupe Bénéteau. « C’est pire qu’au début des années quatre-vingt-dix, assure-t-il.. »
Sources : Reuters, Le Figaro, Ouest France, AFP