Immobilier : chéri, n’oublie pas de faire un saut au kiosque !

Chéri, STP, fait un saut à Auchan, et n’oublie pas d’acheter un appart en rentrant !

C’est ce qu’a crié à son mari Mme Dubosc, juste avant qu’il ne soit sorti, « arrête-toi au kiosque et achète-nous un nid ! » C’est déroutant, affilgeant ou hilarant, ça dépend de votre élan à satisfaire Madame « épouse et mère », dans son désir d’être propriétaire ! Elle a de la suite dans les idées, elle veut son nid, c’est décidé !

Mais vous avez joué l’esquive, désamorcé les récidives de folies visiteuses et de crises acheteuses. Vous avez gagné du temps tout au long du printemps, rouspété tout l’été, distrait bobonne tout l’automne, mais – hélas ! – cet hiver votre dulcinée est plus sévère, plus coriace, plus obstinée, depuis qu’un concept nouveau est né. Désormais Monsieur Dubosc, vous pouvez acheter en kiosque, ce que vous n’avez jamais pensé y trouver : l’appartement ou la maison « rêvés ». Ni en légo, ni en carton, mais bien en verre et en béton.

Traverser une gallerie marchande, un lieu rempli d’offrandes, souvent fort inutiles, « décoratives » et futiles, c’est comme errer au super marché : c’est une vraie corvée extorquée à l’arrachée ! Que monsieur doit subir, tous les caddies remplir, pour assouvir les désirs de la smalla qui – plus est – le traite de rat.

Avec cette histoire de kiosque, Monsieur Dubosc, qui voyait – hier encore – d’un mauvais oeil les marchands d’Or, toujours sur le passage… entr’Auchan et le garage (vous l’avez remarqué ?) va carrément refuset net, d’acheter au fast-food sans consulter le Net. Sans comparer les prix, des tout derniers taudis, ou des premiers Robien, qui ne se louent pas si bien. Car bien entendu, tout le reste est vendu. Parti le haussmanien, il ne reste que les Robien.

Les hommes vont arrêter d’aller dans les super marchés ! Cette fois-ci ils sont trop démarchés, par les marchands de sommeil, du prêt-à-squatter du seuil. Harcelés entre le marchand de journaux et Carrefour, ce kiosque du « pas de porte » leur fera faire demi-tour. Un achat – quand il est implusif – est parfois jouissif… pour une paire de draps mais jamais pour un toit.

On a touché le fond : si on ceuille votre pognon, vos économies d’une vie, à la sortie des caddies, quand la montagne de bouffe, vous cache bien toute l’esbrouffe, de l’achat irréfléchi à crédit, vous hantant toute une vie, ça veut dire mes amis, que c’est f-i-n-i !

Ce soir, ce kiosque m’a fait hurler ! Lecteur, tu fais ça pour m’éliminer ! Tu vas arrêter de dénicher ces perles, oui ! J’ai bavé sur l’écran, avalé une noix de pécan, j’ai renversé mon verre, j’ai recraché ma bière, j’ai enfoncé une touche, paumé une rime (sans prendre la mouche). Va falloir que je paie un billet à Babar, et toi que tu calmes ton intuitif radar, qui retrouve les merveilles sur la toile, qui brillent sur nos deux blogs telles d’éphèmères étoiles, des étincelles-témoins de cette douce folie, que d’autres que toi et moi ont bien perçu aussi.

Maxime, toi qui ne nous a jamais ennuyé, jamis berné, jamais fourvoyé, toujours faire rire, pester ou blémir, si tu avais envoyé cette perle « rigolotte », juste après que je me sois fracturée ma cote, tu aurais achevé la belle et le blog. Les deux mon ami, car tu m’aurais clouée pour longtemps au lit.