En France, la croissance serait supérieure à 2%

F90098_3La croissance en France est désormais « sur un rythme supérieur à 2% », a déclaré notre premier ministre. « Grâce à la politique que nous avons conduite depuis plusieurs mois, des premiers résultats sont là », a insisté Dominique de Villepin lors de sa neuvième conférence de presse mensuelle.

« En matière de croissance nous sommes sur une tendance entre 2 et 2,5″% pour 2006, a précisé le ministre de l’Economie Thierry Breton. « J’attends au moins 0,6% pour le premier trimestre 2006 », a ajouté le ministre de l’économie. Concernant le chômage, « nous devrions avoir 100.000 créations d’emplois sur le premier semestre et vraisemblablement 200.000 sur l’année ». M. Breton table donc pour 2007 sur un taux de chômage « aux alentours de 8,7 ou 8,8% ». La France est « l’une des économies de la zone euro qui progresse le plus », a-t-il assuré. « Nous sommes en progrès ».

Ces déclarations sont nettement plus optimistes que celles tenues il y a quelques semaines par Christine Lagarde, ministre déléguée du Commerce extérieur, qui faisait part d’un déficit record de nos échanges commerciaux, et qui s’attendait également à une croissance beaucoup plus faible.

Le résultat dépasserait donc les prévisions précédentes, qui tablaient sur une croissance plus « timide », de l’ordre de 1,6% en 2006.

En attendant que ces nouvelles positives soient confirmées par les institutions spécialisées et corroborées par les statistiques de l’INSEE, rappelons que la croissance française a connu des jours meilleurs avec une progression de 2,4% en 2004.

Les récentes prévisions de l’OCDE, présentées par le chef économiste de cette institution il y a tout juste un mois, remettent en perspective la portée de ces annonces. Si la croissance française était alors estimée à 2% en rythme annuel, celle de la zone euro dépassait les 2,2%, le Japon 2,6% et le Canada 2,8%. En tête des pronostics, les Etats-Unis, surfaient sur une vague proche des 4%.

L’OCDE ayant également anticipé un rebond de l’activité dans la zone euro au premier semestre 2006, l’annonce faite par le Premier Ministre ne constitue donc pas per se un bouleversement de la donne économique nationale. De fait, la France, à l’exception notable de l’Italie, continue de faire moins bien que les économies européennes voisines (la Grande-Bretagne et les « petites » nations notamment).

Enfin, s’il convient de se réjouir d’un consolidation de la confiance à la fois des ménages et des entrepreneurs, rappelons que la France et les nations européennes connaîtront une croissance largement en deçà de leur potentiel. Il reste donc une marge de progression importante aux bonnes nouvelles…

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