Diamant : la production du Botswana divisée par deux

Diamonds_botswana_2001 Voilà qui devrait un tantinet faire monter le prix du diamant ou du moins préserver son niveau.

En raison d’une baisse de la demande – nous dit-on – le Botswana, premier producteur au monde de diamants, divisera par deux sa production en 2009.

C’est en effet ce qu’a annoncé jeudi l’entreprise Debswana, propriété du gouvernement et du diamantaire sud-africain De Beers.

Les volumes extraits passeront ainsi de 33 à 15 millions de carats.

L’entreprise chargée de commercialiser les pierres précieuses « a indiqué qu’elle ne pourrait probablement vendre qu’entre 18 et 20 millions de carats cette année », en puisant dans les stocks de l’année dernière.

Les mesures de réduction de la production seraient donc essentiellement liées aux mauvais chiffres de ventes observés en novembre et décembre 2008. Elles pourraient être stoppées dès l’apparition de signes précurseurs d’une relance.

Pour éviter un engorgement du marché, De Beers avait d’ores et déjà annoncé en début d’année vouloir mettre en oeuvre une telle stratégie. « Au cours du premier semestre 2009, nous allons réduire la production dans l’ensemble de nos activités minières et nous l’ajusterons au fil de l’eau en fonction de la demande de la clientèle », avait ainsi déclaré le 16 janvier dernier le directeur de la communication, David Prager.

Depuis décembre, l’activité dans les mines du Botwana a été réduite voire arrêtée en raison de la chute de la demande. Debswana a repris cette semaine, comme prévu, ses activités dans trois mines (Jwaneng, Orapa et Letlhakane) fermées depuis le début de l’année. Deux autres sites resteront fermés jusqu’à la fin 2009.

L’industrie minière du pays a supprimé ces derniers mois 4.500 emplois, un chiffre énorme comparé aux 1,8 million d’habitants du pays.

Avec plus de 30 millions de carats par an, soit 22% de la production mondiale, le Botswana est le plus gros producteur au monde du métaux précieux, en valeur et en volume.

La production de diamants non taillés est la plus importante industrie du pays, représentant 50% des recettes publiques, 33% du produit intérieur brut et 70% des rentrées de devises.

Les baisses de prix du diamant se sont confirmées quant à elles sur toute la chaîne de valeur de l’industrie, à l’exception notable des plus belles pierres. En moyenne, le prix des pierres, quelles qu’elles soient, a baissé de 10 à 20% en quelques semaines.

Sources : AFP, Reuters, E24

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