Branle-bas de combat ( c’est le cas de le dire) autour des satellites de télécommunication militaires français Syracuse.
Alors que le ministère de la Défense envisage d’en céder l’usage et de louer par la suite des capacités de communication, le Président exécutif d’EADS, Louis Gallois a récemment déclaré à l’Assemblée que son groupe se portait candidat au rachat.
Une opération qui intéresse également son concurrent Thales Alenia Space.
« Nous sommes candidats au rachat des satellites de télécommunications Syracuse des armées françaises », a ainsi déclaré M. Gallois devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée le 29 septembre.
Une information qui n’est rendue publique que vendredi à la lumière de la publication du compte-rendu par les services du Parlement. « Un appel d’offres doit être lancé par le ministère de la Défense. Nous sommes en concurrence avec Thales », a par ailleurs ajouté M. Gallois. Information confirmée vendredi par l’intéressé (au sens propre et figuré …).
EADS justifie sa position par son expérience déjà acquise avec l’armée britannique, et sa volonté de se renforcer dans le domaine des service de télécommunications tout en étant propriétaires des satellites.
Via ses satellites Skynet, EADS Astrium fournit d’ores et déjà en effet des communications sécurisées à l’armée britannique, dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Rappelons qu’Astrium, la branche espace d’EADS, est le numéro un de l’espace en Europe devant Thales Alenia Space (détenu à 67% par le français Thales et 33% par l’italien Finmeccanica).
La société-soeur de Thales Alenia Space, Telespazio (détenue par Finmeccanica à 67% et Thales à 33%), fournit pour sa part des télécommunications à l’armée italienne au travers du programme de satellites Sicral.
En septembre 2008, Les Echos avaient révélé que le gouvernement envisageait de vendre les satellites Syracuse de télécommunications sécurisées de l’Etat en échange d’une promesse de location de long terme. Le journal affirmait alors que l’opération pourrait renflouer de quelque 400 millions d’euros des caisses d’ores et déjà bien vides.
Tout en précisant dès cette date que Astrium et Thales Alenia Space auraient manifesté leur intérêt. Les Echos précisaient alors que l’opération s’effectuerait sur la base d’un partenariat public privé (PPP), mode de financement fréquemment usité au Royaume-Uni.
Pour rappel, les satellites Syracuse 3 sont les premiers satellites de télécommunications entièrement dédiés à l’armée française. Les satellites des programmes Syracuse 1 et 2 développés depuis le milieu des années 80 étaient partagés avec France Télécom. Un satellite Syracuse 2 sera encore en activité jusqu’en 2010 pour seconder les Syracuse 3.
D’un coût de 2,3 milliards d’euros, le programme Syracuse 3 est sous la maîtrise d’oeuvre de la DGA, associée à Alcatel Alenia Space, pour le développement du satellite et à Thales pour le développement des stations de réception. Un 3ème satellite devrait être lancé en 2010 dans le cadre de ce programme. Il pourrait être développé en collaboration avec l’Italie.
Le satellite de télécommunications militaires Syracuse 3A est lancé pour le compte du Ministère de la Défense. Le programme Syracuse 3 s
le couplage de satéllites de vues en relief « imagerie fréquences » .
le couplage de satéllites de vues en relief « imagerie fréquences » .