Immoilier : la crise japonaise qui n’en finit pas

J978754Sur le site du sénat, j’ai trouvé une très belle description de la crise économique causé par l’explosion de la bulle spéculative, celle qui mine l’économie d’une super puissance, le Japon.

« La crise financière : le séisme causé par l’éclatement de la bulle spéculative. Le Japon connaît actuellement sa plus grave récession économique depuis la seconde guerre mondiale, aggravée par la déficience du système financier japonais. Les mesures conjoncturelles prises lors de l’éclatement de la bulle financière ont montré leurs limites, les onze plans de relance intervenus en sept ans n’ayant pas permis le retour à une croissance durable.

Si des signes de reprise ont pu être constatés au premier semestre 1999, il convient cependant de rester prudent car les perspectives demeurent incertaines. »

« Les banques, de leur côté, se lancent dans les prêts immobiliers qui représentent 25 % de leur encours de prêts en 1990. Cette période de la bulle est aussi celle où commencent la déréglementation du système financier japonais et son ouverture internationale : vingt-deux maisons de titres étrangères entrent à la Bourse de Tokyo et les yuppies américains affluent.

En 1989, la spéculation atteint des proportions telles que les autorités financières décident de réagir pour contenir les risques d’inflation. La Banque du Japon augmente à cinq reprises le taux d’escompte, qui passe de 2,5 % à 6 % entre mai 1989 et août 1990. Ce retournement brutal et obstiné de la politique monétaire provoque une gigantesque déflation d’actifs qui n’est toujours pas parvenue à son terme en 1998 malgré huit plans de relance, différentes tentatives du ministère des Finances pour soutenir la Bourse ou le marché immobilier et un assouplissement radical de la politique monétaire, avec un taux d’escompte ramené au niveau historiquement bas de 0,25 %.

Les responsables japonais n’avaient pas prévu l’effet de « boule de neige » du choc initial, qui est lié aux particularités du système financier japonais. La chute rapide de la Bourse a mis en difficulté de nombreuses entreprises qui avaient hypothéqué leurs actifs immobiliers pour spéculer. La vente de ces actifs a fait baisser les prix de l’immobilier, aggravant la situation financière des spéculateurs et affectant à nouveau la Bourse Les banques, de leur côté, se lancent dans les prêts immobiliers qui représentent 25 % de leur encours de prêts en 1990. Cette période de la bulle est aussi celle où commencent la déréglementation du système financier japonais et son ouverture internationale : vingt-deux maisons de titres étrangères entrent à la Bourse de Tokyo et les yuppies américains affluent.

En 1989, la spéculation atteint des proportions telles que les autorités financières décident de réagir pour contenir les risques d’inflation. La Banque du Japon augmente à cinq reprises le taux d’escompte, qui passe de 2,5 % à 6 % entre mai 1989 et août 1990. Ce retournement brutal et obstiné de la politique monétaire provoque une gigantesque déflation d’actifs qui n’est toujours pas parvenue à son terme en 1998 malgré huit plans de relance, différentes tentatives du ministère des Finances pour soutenir la Bourse ou le marché immobilier et un assouplissement radical de la politique monétaire, avec un taux d’escompte ramené au niveau historiquement bas de 0,25 %.

Les responsables japonais n’avaient pas prévu l’effet de « boule de neige » du choc initial, qui est lié aux particularités du système financier japonais. La chute rapide de la Bourse a mis en difficulté de nombreuses entreprises qui avaient hypothéqué leurs actifs immobiliers pour spéculer. La vente de ces actifs a fait baisser les prix de l’immobilier, aggravant la situation financière des spéculateurs et affectant à nouveau la Bourse. »

Ce scénario, que nous avions déjà décrit, va vous rappeler certaines choses, notamment la hausse des taux actuelle des deux côtés de l’Atlantique.

Rien ne dit que l’Europe ou les USA vont suivre l’exemple du Japon, et que s’il y a crise, elle sera aussi grave et aussi durable. Mais l’exemple japonais hante tous les esprits et mérite qu’on l’analyse en détail.

Source : Site du Sénat, LE JAPON EST CONFRONTE A UNE CRISE ECONOMIQUE ET FINANCIERE GRAVE ET DURABLE

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