Alors que l’économie américaine devrait, d’après les experts, renouer avec la croissance avant la fin de l’année, les investisseurs attendent avec beaucoup d’impatience la publication par Washington des « tests de résistance » réalisés sur les 19 principaux établissements bancaires du pays. Ces tests pourraient avoir un impact de long terme sur les positions prises sur le marché des changes. En dépit des bons résultats de Bank of America, les investisseurs se sont surtout concentrés hier sur l’augmentation des provisions pour créances douteuses, soulignant à quel point la prudence est encore de rigueur.
A l’inverse des Etats-Unis, où les responsables politiques tendent à afficher leur optimisme pour les mois à venir, en Europe et en Australie, la situation continue à se dégrader. Excepté la publication de l’indice ZEW en hausse, qui a bénéficié aujourd’hui au taux de change de l’euro, les mauvais signaux s’accumulent. L’Elysée a notamment fait savoir qu’il n’est pas encore question d’évoquer la sortie de crise, propos repris par le gouverneur de la Banque de France qui n’anticipe une reprise qu’en 2010. Du côté de la Suède, labanque centrale a décidé d’abaisser ses taux à 0,5%, un niveau historiquement bas alors que la banque de réserve australienne a confirmé l’entrée en récession du pays, n’évoquant toutefois pas de nouvelles baisses des taux.
Christopher Dembik, forex.fr