Un « Grenelle du développement durable » pour Nicolas Sarkozy

Le président du FNSAFER (Fédération Nationale des Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural), André Thévenot a souhaité attirer l’attention des candidats à la présidence de la République sur la nécessité d’assurer la préservation des paysages. Nicolas Sarkozy lui a répondu dans une lettre rendue publique, qui promet un « Grenelle du développement durable avec la participation des associations paysagères » d’ici l’automne s’il est élu.

La préoccupation majeure qui touche tous les français dans la gestion de leur espace de vie:  » réduire la consommation de l’espace. Il n’est pas normal que chaque année 60.000 hectares de terres nouvelles soient urbanisées alors que dans un même temps, tant d’espaces urbains restent en friche. Il faut cesser de croire inéluctable l’artificialisation croissante des sols comme leur extension déraisonnée et d’une manière générale la banalisation de l’espace. Il faut reconsidérer notre urbanisme, notamment en zone péri-urbaine en envisageant l’obligation d’un plan paysage dans les plans locaux d’urbanisme ».

Très préoccupé par le visage des entrées de ville, Nicolas Sarkozy souhaite « voir se développer une politique de requalification de leurs espaces commerciaux, en association avec les entreprises concernées. [Il entend] réfléchir à l’opportunité de conditionner les projets d’extension à une requalification. De même, l’étude paysagère éxigée par la loi de 2005 ne peut plus être une simple formailté administrative. Il faudra réfléchir à des incitations fiscales à l’égard des entreprises qui tiendraient compte de ces orientations. Pourquoi ne pas permettre aux communautés d’agglomération d’apporter des soutiens financiers aux entreprises qui se lancent dans des projets de requalification paysagère, voire de moduler la fiscalité de ces entreprises en fonction de la qualité d’insertion de leurs bâtiments.

Dans l’ensemble, [Nicolas Sarkozy] estime que ce type de mesures ambitieuses sur les entrées de ville et plus largement sur les espaces urbains et périurbains est de nature à redonner goût à la ville aux Français. C’est probablement ainsi que l’on endiguera le plus efficacement l’étalement urbain et l’artificialisation des sols. »

Non étalement des villes, redensification, soit. Mais de là à imaginer de manière simpliste que les Français vont vivre en périphérie des villes parce qu’ils n’aiment pas le paysage urbain… Quid des prix en ville qui font fuir les ménages aux budgets serrés? Une vision un peu simpliste dans une belle promesse électorale, avec date pour ce « Grenelle » à l’appui. La lettre est en lien, qu’en pensez vous?

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