Le prix des forêts françaises en hausse

On apprend qu’en France le prix des forêts est reparti à la hausse. La hausse s’élève à 4,8 % en 2006, hors pourtour méditerranéen, où les prix reculent nettement. C’est une étude publiée aujourd’hui mardi 15 mai par la société forestière de la Caisse des Dépôts, qui annonce ce chiffre.

« Cette hausse s’explique notamment en raison de la progression du marché forestier non bâti (+15.900 hectares) et de la hausse du prix du lot non bâti (+18%), selon cette étude réalisée avec la Fédération nationale des Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural). »

Mais la hausse est inégale, et certaines régions ont connu une baisse encore plus prononcée que les années précédentes, au lieu de voir les prix de leurs forêts repartir à la hausse.

« L’évolution du prix moyen des forêts est très contrastée : très importante en Ile-de-France (+9,1%), dans le nord-est (+8,3%) et dans le Centre-Bourgogne (+5,6%) mais accusant une forte baisse sur le pourtour méditerranéen (-15,1%) qui doit être relativisée car la hausse avait atteint 112% depuis 1997.
Le volume global de transactions s’élève à 1,032 milliard d’euros (contre 875 millions en 2005 et 795 millions en 2004), soit une progression de près de 30% en deux ans. »

L’accalmie de 2005 n’a donc été que passagère, conclut l’étude. Et explique la hausse des prix et du nombre de transactions par la pression foncière urbaine. Ce marché, qui était dépendant des prix des terres agricoles et du cours des bois, est désormais étroitement lié aux marchés immobiliers ruraux.

« Les surfaces de forêts vendues augmentent de 9,7%, avec 107.900 hectares contre 98.300 hectares en 2005. En 2006, le prix à l’hectare s’élevait à 4.920 euros en moyenne pour les biens forestiers non bâtis de plus d’un hectare. »

Le phénomène n’est pas nouveau, comme en témoigne ce document que j’avais archivé l’année dernière : Progression limitée du prix des forêts en 2005 mais forte valorisation de la forêt résidentielle.