Chère Marie,
Ce matin en allant faire mes courses dans le quartier, je décide me lancer. J’entre dans une agence dans la banlieue de Lille. La secrétaire me reçoit. Je me fais passer pour un vendeur comme par mail il y a quelques temps. Je prend l’attitude du vendeur dubitatif, qui ne sait pas si c’est le moment de vendre, sans en rajouter.
Voici ce qui est ressorti de cette discussion :
– Les prix sont stables (c’est eux qui le disent ! ils ne vont pas dire ça baisse, mais les prix doivent baisser ce qui suit, ndlr).
– Les clients négocient systématiquement sauf coup de coeur très rare (maison 20/20) en général 5000 euros minimum jusqu’à 20000 euros lorsque le prix de départ est exagéré. Sur le mois écoulé, si j’ai bien compris ils n’ont fait que deux ventes au prix affiché.
– Un bien au juste prix part rapidement. Difficile de faire une moyenne en terme de délai. Le bien peut partir en une semaine mais c’est rare. Si le prix est trop élevé, plusieurs mois jusqu’à ajustement (jusqu’à 20.000 euros) sont nécessaires pour que la vente se concrétise.
A quelques kilomètres de cette agence, l’agence Domus à Fives Lille rue Pierre Legrand présentait en vitrine de nombreux prix rectifiés au blanc correcteur et stylo noir discret… (jusqu’à 10 rectifications sur 20 à 25 affiches).
– Les acheteurs ne se décident plus sur un coup de tête comme « autrefois ». Ils visitent, revisitent, font une proposition, attendent une contre-proposition …. jusqu’à l’engagement (d’où la négociation).
La secrétaire indique que ce la vaut mieux pour tout le monde. La paperasse pour l’AI, le notaire et les mauvaises surprises pour le propriétaire en cas de rétractation de l’acquéreur font qu’il est finalement préférable d’avoir affaire à un client qui négocie dès le départ.
Voilà pour les nouvelles du marché lillois.
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