Le marché immobilier va subir une césure profonde, il a déjà commencé, il y a bien des années à subir une césure profonde. 1968 est l’année de rupture. Cette année là, commence la décroissance de la consommation énergétique des bâtiments.
On a commencé timidement d’abord, l’énergie étant bon marché, puis à partir de 1973 l’évolution timide est devenue inflexion nette, arrêtée complétement en 1986.
Localement et internationalement. Pourtant, dés l’époque, la remise en question d’origine allemande essentiellement, est en marche.
La question est bête, simple et géniale à la fois : pourquoi réduire les consommations, un peu, alors que l’on peut réduire totalement ?
La démarche allemande en matière énergétique a été cohérente et globale : investissements importants dans les énergies nouvelles et remise en question du dogme confort = consommation importante.
Aujourd’hui, une intervention d’un internaute mettait le doigt sur un point important : la maison à basse consommation n’est guère plus chêre qu’une maison classique. 4 %, c’est faible. Mais en réalité, on voit sur les sites allemands que les surcoûts, une fois industrialisé la fabrication, sont réduits à rien.
Alors, la bonne question, quelle est elle ? Elle est simple et brutale à la fois. La maison classique coûte. La maison passive est énergétiquement neutre, ce qui pour le particulier est important, les notes s’amenuisent à zéro. Personne ne paie les factures pour le plaisir (à part 1 % de la population adepte du sadomasochisme), et entre une maison classique et une maison d’utilisation gratuite, le choix sera vite fait. L’un aura une valeur commerciale, l’autre pas. Dans bien des endroits, c’est déjà le cas. En cas de marché locatif détendu, les gros consommateurs sont facile à voir, ce sont les logements vides.
Pour ne pas oublier le côté financier, les emprunteurs allemands bénéficient de l’équivalent local du taux zéro (un prêt à bas taux), pour un montant de 50 000 euros.
Pour ceux qui doutent de la crise énergétique et de l’intensité avec lequel elle va nous toucher, je conseille la lecture, non pas d’oléocéne, mais d’un aéropage de gens prudent, rassis : le sénat français : Rapport de l’OPECST n° 426 (2005-2006) de MM. Pierre LAFFITTE et Claude SAUNIER, fait au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scient. tech., déposé le 27 juin 2006.
Autre pari : ce qui fera la valeur, ou la non valeur de l’immobilier, sera l’énergie, et c’est à l’immobilier qu’on demandera les plus lourdes économies.
Bel article, je suis tout à fait d’accord avec la phrase ci-dessous :
Autre pari : ce qui fera la valeur, ou la non valeur de l’immobilier, sera l’énergie, et c’est à l’immobilier qu’on demandera les plus lourdes économies.
oui, aveyr, c’est de plus, un phénomène deja commencé…