Contamination de la baisse.

Images_2 Les marchés immobiliers se contaminent à la baisse, comme ils s’étaient contaminés, à la hausse.
Bien sûr, il y a les spécificités locales, toutes, qui font que chaque marché est finalement unique, et toute qui font qu’on dise qu’ici, ce sera différend, mais qui ne contrarie pas le sens général.
Quand ça baisse, ça baisse. Point.
Les loyers ont beau être cher, le rendement immobilier, comme l’a si bien rapporté un des posts, est ridicule. 3 %. Même une baisse de 50 % ne le ferait passer qu’à 6…
C’est très nettement insuffisant pour être intéressant face à un taux d’inflation et des taux de placements à la hausse.

Mais, même pour ceux qui dispose des sommes nécessaires, car assez sage pour ramasser en temps la plus value, la baisse ne sera pas suffisante.
Quand un marché sature, le possesseur de liquidité va se mettre en chasse.
Comme les biens sont abondants dans les mises en vente, il pourra donc en visiter beaucoup, et faire un certain nombre d’offres.
Bien entendu, il aura tout le temps pour négocier, avec des vendeurs de plus en plus pris à la gorge.
Certains devront vendre à n’importe quel prix.
Les successions qui n’intéressent personnes seront aussi, souvent, bradées.
Les notaires ont souvent pour habitude de dire qu’ils ont des quartiers entiers à vendre.
Finalement, au bout de la logique, l’acquéreur verra aussi que 10 % de rendement, c’est faible.
A titre de comparaison, les professionnels du bâtiment (artisans ou ouvriers) qui il y a dix ans achetaient, réhabilitaient et louaient (souvent des immeubles entiers), tablaient sur des fourchettes de rentabilité de 15 à 25 %.
Les gens qui les pieds sur terre, qui ont bien géré la bulle immobilière et en ont tiré profit verront donc, dans leurs visées futures, la nécessité de la plus grande prudence, encore plus nécessaire dans la baisse.
Etude des marchés locaux, état de la demande, négociations laborieuses…
Il faudrait 10 ans de rendement pour rembourser à 10 % un capital investi, sans garantie de récupérer l’investissement initial.
Un certain nombre de propriétaire, qui n’ont pas de nécessité de réaliser, vont abandonner la vente qui ne se conclut pas.
Ils vont louer ou tenter de louer, avec, comme paramètres, des évolutions moins intéressantes et une concurrence exacerbée.
Plus que jamais, donc, l’acte d’achat va devenir  non pas un acte d’investisseur, mais un acte de personne voulant se loger correctement.
L’existence de bailleurs sociaux était le signe évident que le marché immobilier était, par nature très peu rentable.
On est propriétaire immobilier, parce qu’ aisé et pas aisé parce que propriétaire immobilier.
Dans les années 1920-1930, la perte des valeurs fut générale.
Immobilier, placements financiers, tout n’était qu’ orienté à la baisse, les rentiers ( 8 millions de personnes en France en 1914, disparurent du paysage).
Cette configuration peut très bien se reproduire.

(3 commentaires)

  1.  » Immobilier, placements financiers, tout n’était qu’ orienté à la baisse, les rentiers ( 8 millions de personnes en France en 1914, disparurent du paysage).
    Cette configuration peut très bien se reproduire.  »
    Mais ou investir aujourd’hui si on a des liquidites ?

  2. dans la periode 1914-1945, ceux qui se sont contentés de posseder de l’or s’en sont très bien tirés, comme les possesseurs de metaux.

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