Des quartiers et des villes rayées de la carte…

La situation des saisies aux USA devient explosive, non pas socialement, car malheur aux faibles et aux vaincus dit la vulgate en cours, mais les faibles et les vaincus ont un moyen simple et expéditif de se venger radicalement.
A l’heure actuelle, fin juillet 2008, un kilo de cuivre se vend 4 euros (6.5 $) et un ménage expulsé, ou en phase d’expulsion peut se payer un triple plaisir.
Celui de donner une valeur zéro à son bien, en le vandalisant,
Celui de récupérer un peu d’argent (deux tonnes de minerais récupérables dont 400 kg de cuivre),
Celui de ruiner un quartier, donc de ruiner les banques.
Bien sûr, on peut faire plus, et de la violence gratuite, en plus. des cloisons abattus, des murs crevés, etc.
Mais ça, c’est pour le fun.

Quand on connait l’importance du voisinage pour la valorisation d’un bien, on voit un impact bien plus important que le simple impact de la saisie.
Le Nevada, avec une saisie pour 43 logements, par exemple est mort.
On voit donc le bien fondé de certaines pratiques.
Ceux qui, par exemple paient les propriétaires expulsés pour avoir des biens non vandalisés.
Pire, cette crise, pour sa partie la pire, n’est pas visible, encore pire, elle est niée.
S’il y a crise, disent ils, c’est que le système déjà parfait, ne l’est pas assez.
Tout le monde en souffre, mais il n’y a pas de terme prévisible à la souffrance, il n’y a que des zozos comme responsables.
La première chose est de poser un diagnostic, la seconde d’agir.
Quand on voit, qu’aux négociations de l’OMC, on en est encore au « je ne veux pas la responsabilité de faire échouer Doha »… On reste pantois.
On ne cherche pas à sauver l’économie réelle, qui se déglingue, on cherche à sauver la façade potemkine.

Vendredi 1°août 2008