Invraisemblable !

Images La croissance américaine annoncée est invraisemblable. 3.3 % sur un trimestre, dont 3.1, du à la reprise industrielle.
Rapporté à la part industrielle du pib (15 %), cela donne plus de 20 % de progression.
C’est invraisemblable et faux.
L’industrie américaine est ancienne, il n’y a pas eu la moindre usine ouverte depuis 1969.
Une croissance dans ce secteur de 10 % serait déjà, une performance. L’ordre du réalisable, c’est plus probablement une échelle de grandeur de 6 %.
En ce qui concerne le commerce extérieur, certains vont vite en besogne, en le présentant en excédent.

Pour mémoire, le taux de couverture n’atteignait pas les 50 %.
Prenons quand même ce chiffre, disons que les exportations progressent de 14 %, et les importations baissent de 7, on arrive à 57/93 soit environ 60 % de couverture.
C’est encore loin d’être bon.
En outre, ces calculs me semblent oublier l’état quasi désespéré de l’industrie automobile, qui est encore la pièce maitresse des nations industrielles.
Là, le bilan est catastrophique.
La remontée du dollar est causée par les banques centrales étrangères, catastrophées de le voir en perdition.
En tout état de cause, une reprise sur un secteur aussi restreint (15 % du pib), alors que les 85 % restant, patinent et régressent, ne peut, par simple arithmétique, atteindre un montant pareil.
De plus, les zétazunis viennent de renoncer à leur statut de « consommateur de dernier recours », par cette relance industrielle, fut elle involontaire.
La crise devrait donc se propager vaillamment dans le monde, notamment chez les exportateurs.
Il n’y a plus, en effet que des pays cherchant le salut par l’export.
Le stade des années 1930 vient d’être atteint, cette fois par un libre échange dogmatique.
Bientôt le stade de la relance, et pour éviter qu’elle déséquilibre les comptes extérieurs, celui du protectionnisme.
A ce titre là, il est aussi complètement idiot pour un pays développé de délaisser la proie (les 80 % du marché interne), pour l’ombre (les 20 % du commerce extérieur).

Photo : ce La Fontaine, quel talent ! A relire, la grenouille et le boeuf.

vendredi 29 août 2008

(14 commentaires)

  1. Très bien fait et interessant ton blog. Il fait dorénavant parti de mes favoris.
    Merci.

  2. « Si la réalité ne correspond pas à ma théorie, c’est que la réalité est fausse. » – P. Reymond, théoricien post-socialiste.
    Il y a certaines choses qu’il ne faudrait jamais oublier :
    « Arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie […] Cela ne pourra naturellement se faire, au début, que par une violation despotique du droit de propriété et du régime bourgeois de production, c’est-à-dire par des mesures qui […] au cours du mouvement, se dépassent elles-mêmes et sont indispensables comme moyen de bouleverser le mode de production tout entier. Ces mesures, bien entendu, seront fort différentes dans les différents pays. Cependant, pour les pays les plus avancés, les mesures suivantes pourront assez généralement être mises en application :
    1. Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l

  3. ce chiffre n’est pas faut. il est en rythme annuel comme l’indique Akapuf et peut bien évidemment être révisé mais il mesure effectivement une croissance du PIB américain. Le PIB, pas le revenu disponible des américains qui lui stagne voire baisse. Mais les usines tournent pour honorer des commandes étrangères boostés par un dollar faible. Les importations baissent pour la même raison (dollar faible) et surtout car la demande intérieure est faible. En attendant une baisse des importations contribue positivement au PIB (les importations sonrt déjà dans la consommation, il faut les soustraire puisqu’on veut mesurer ce qui est produit sur le territoire américain). Le déficit commercial US se réduit donc sous l’effet d’une perte de termes de l’échange (les prix des exports progressent moins vite que ceux des imports), qui est en fait un appauvrissement. On assiste peut-être à la résorption de déséquilibres majeurs. La croissance élevée du PIB si elle n’est probablement pas durable est bien réelle, mais elle est compatible avec des temps difficiles pour les americains

  4. J’oubliais : la consommation et donc la croissance du PIB à court terme est soutenue par le chèque reçu par les américains. Une politique de relance contra-cyclique classique qui si elle n’évitera peut-être pas la récession, semble efficace à court terme (on pouvait craindre que cet argent public soit épargné par les ménages).

  5. Sclavus : Il y a des gens qui ne pensent pas comme toi. Est-ce interdit?
    Sinon, dans mes copiers-collers, tu as oublié le Figaro, par exemple. Parce que les journaux que tu cites ont plutôt été pro-soviétiques par le passé. Et donc ce n’est pas ma tasse de thé, si tu suis ta logique.

  6. Petite réflexion de fond :
    Les acquéreurs peuvent se permettre d’attendre quelques mois, le temps que la baisse s’installe.
    Mais l’état ne le peut pas : son financement dépend d

  7. cette croissance de 3% ressemble vraiment à un mirage occasionné par la chaleur torride des miliards de dollars que le gouvernement américain distribue généreusement;
    La dette américaine va inéluctablement de Charybde en Scylla.

  8. Petite réflexion de fond :
    Les acquéreurs peuvent se permettre d’attendre quelques mois, le temps que la baisse s’installe.
    Mais l’état français ne le peut pas : son financement dépend d

  9. Simple_individu a raison !!
    C’est marrant ça, l’état qui ne peut pas attendre le résultat de sa politique, politique qu’il impose malgré les referendums.
    Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes au lieu d’essayer de culpabiliser le couillon d’européen non convaincu. Puis ils iront récupérer le manque à gagner sur le compte des mecs au profit desquels ils ont modifié le système. Ils saccagent tout et après ils chialent. Gouvernés par des irresponsables, j’en ai bien peur….

  10. Mieux un gouvernement qui s’appliquent a faire fonctionner 2000 ans d’économie,selon les éxcélents critéres de nos ancétres,
    tps de travail,salaire,sociale,chomage,habita… tous ce qui fait bon vivre sur terre.
    Que un gouvernement de reforme retour en 1890-1920,traivailler plus pour gagner plus, travailer plus pour imposer plus, travailler plus avec moins de sécurité et moins d’avenir au sein de notre société.
    J’aurais aimer qu’il disent cela a nos arriéres grand parents qui habiter a 100m de l’usine, des mines ,etc… qui eux étaient logé sur place a 49h par semaine, car pas de salaire suffisant ( a par pour les patrons, travailler + pour plus de patron).
    Les patrons des ésclaves devait eux aussi dire cela, travaille plus éspéce de…

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