La vérité suinte petit à petit, et je ne crains pas de souligner une phrase importante d’un article de Christophe : « Les propriétaires ne trouvent pas de locataires et leurs biens sont invendables, à moins de perdre de l’argent « .
L’enfer est pavé de bonnes intentions et Raffarin fit des économies de 1.5 milliards d’euros sur l’aide au logement dans le secteur privé.
Il n’y avait pas de meilleure manière que de précipiter et aggraver une crise immobilière inévitable.
Le principe de réalité est dur à accepter. Surtout quand il s’applique à certaines franges de populations,
instruites, cultivées, à qui tout avait réussi.
Difficile de voir son image dans le miroir et de se dire qu’on s’est fait avoir, complètement, que le niveau sociologique et social n’a rien évité, au contraire, que le coulage dans un moule quasi-cultuel, où les articles de foi ont remplacées le cerveau et le simple bon sens que tout un chacun peut posséder, ou ne pas posséder et qu’ils viennent d’acquérir, à un coût démesuré.
» j’ai acquis beaucoup de repentir, à prix d’or » Louis XI.
Cela s’appelle aussi l’expérience.
En attendant, question immobilière, il faudra suivre l’évolution de la « peau de léopard », avec des tâches sombres qui s’agrandissent, petit-à-petit, ou par vagues.
Tout est dit, la crise de la vente entraine la crise de la location.
L’annuité qui devait permettre de s’enrichir sans risque devient un fabuleux effet de massue, et la perspective devient un phénoménal serrage de ceinture, à échéance indéterminée.
La sagesse, en cas de krach boursier ou immobilier, consiste à réaliser la perte le plus tôt possible.
En réalité, se couper la main n’est pas dans les moeurs.
On préfère attendre la gangrène, et la mort.
Samedi 6 septembre 2008.