Carnage…

C’est marrant les banques, il suffit de lire leurs positions comme des antiphrases pour comprendre tout de suite ce qui va se passer.
Fortis, par exemple, est condamné. La plongée de son cours de bourse indique une crise similaire à celle des banques américaines.
Les liquidités s’évaporent, mais la différence est que là, l’état n’est pas là. C’est un groupe multinational, bien trop gros pour les états belges et néerlandais, même réunis, ou alors, c’est au prix de l’éclatement de la zone euro.

Les notaires ont survécus à tout depuis 1000 ans. Y compris aux conventionnels régicides, pourtant expéditifs, tranchés dans leurs avis et tranchants dans leurs actes.
Là, la crise bancaire va faire changer complètement de dimension le rôle du notaire.
Le renforcer, même, sans doute ajoutera t’on quelques conseils obligatoires.
Il survivra grâce à la taxe des successions et certains autres actes, mais le caractère des transactions sera profondément modifié.
Une vente se fera à un cout beaucoup plus bas, avec apport personnel important, prêts amicaux, prêts vendeurs et mêmes, pour certains rares chanceux, prêts bancaires.
Plusieurs éléments plaideront en faveur de cette évolution. Ecoeurement après une période d’orgie, purge des prêts en cours, perte, pour une génération au moins, de confiance dans les banques, « plans de sauvetages » qui discréditent durablement aussi : les milliards pour nous, l’expulsion pour vous…Et évolution technique, démographique, etc…
Nous entrons visiblement dans un hiver immobilier, comme des générations en avaient déjà connu, qui risque d’être long, et sans terme vraiment prévisible. L’immobilier c’est du solide, mais pas du liquide.

Vendredi 27 septembre 2008.